Depuis mardi 2 janvier, les Hornets ont repris le chemin de l’entraînement. Les joueurs de Daniel Paquet n’auront eu qu’une petite semaine de pause pour faire le point sur cette première phase du championnat où ils se classent en 3ème position à un point derrière Le Puy et Hyères (16 pts) et à égalité avec Chalon (15).
Un bilan qui aurait pu être plus favorable si les Toulousains n’avaient pas fait ce qu’il fallait pour jouer les trouble-fêtes au cours de ce dernier rendez-vous de l’année 2023 en venant s’imposer sur le fil à Maillan (72-74).
Mais ce qui est fait est fait et désormais l’objectif est de se tourner vers l’avenir. Un avenir proche qui ne va laisser aucun répit aux Hornets dont le programme s’annonce plus que chargé en ce début d’année.
Un repas pantagruélique qui commence par un tournoi international à 3 en Pologne avec l’équipe hôte de Konin vice-championne 2023 et la formation autrichienne de Graz Vice-championne 2023 (du 12 au 15).
Une jolie mise en bouche avant de reprendre le championnat par un déplacement délicat à Chalon (le 20). Arrive ensuite la Coupe de France à Toulouse (les 27 et 28) et un quart explosif face aux voisins Hyérois. Et enfin, comme pour finir janvier en beauté et débuter février en apothéose, direction Istanbul pour la Champions Cup (31 janvier au 4 février) dont nous vous reparlerons plus en détails le moment venu.
Vous l’aurez compris, une partie de la saison va se jouer dans les prochains jours. Mais en attendant prenons des nouvelles de l’effectif et commençons par de bonnes nouvelles avec le rappel de Houcine Belaïd chez les Bleus de France ainsi que le retour de Christophe Carlier parmi les siens après avoir manqué les deux dernières journées (à Lannion et Toulouse).

Houcine remet le Bleu de chauffe
Lui qui était l’un des leaders incontestés de l’équipe de France et même son capitaine, avait été écarté de l’équipe de France après les championnats du monde à Dubaï l’été dernier. Une décision qui avait soulevé l’incompréhension générale autour de lui.
En effet comment se priver du deuxième meilleur marqueur du championnat surtout à l’approche des Jeux Paralympiques de Paris alors que l’équipe de France aura une dernière chance de qualification lors du tournoi d’Antibes où la course au dernier ticket gagnant sera plus que relevée.
Toujours est-il que, malgré une énorme déception, Houcine a accepté de participer au stage de préparation qui se déroule actuellement à Bordeaux (du 4 au 10) après avoir été rappelé par le staff technique.
Un stage où ils sont 16 appelés parmi lesquels 2 Hornets.

Ibrahim Guirassy (1.0), Jérôme Laureri (1.0), Audrey Cayol (1.5), Soufiane Erraoui (1.5), Jérôme Duran (2.0), Louis Hardouin (2.5), Rémi Bayle (2.5), Luigi Makambo (2.5), Sofyane Mehiaoui (3.0), Christophe Carlier (3.0), Houcine Belaid (3.5), Mamady Traoré (4.0), Alexis Ramonet (4.0), Enzo Trabuchet (4.0), Jordan Luce (4.5), Nicolas Jouanserre (4.5). Franck Bornerand (entraîneur national), Steve Caine (assistant).

Kriss, le retour !
S’il en est un qui veut tourner définitivement la page sur 2023 c’est bien Christophe Carlier. En effet, le capitaine des Hornets traine une douleur au dos récurrente qui s’est aggravée lors du dernier passage des Marseillais. Depuis ce 2 décembre, Kriss n’a plus rejoué et ronge son frein car il sait mieux que personne que l’année 2024 pourrait être un point d’orgue dans sa carrière avec une possible participation aux Jeux Paralympiques de Paris 2024.

Kriss, tout d’abord comment ça va ?
« Je vais beaucoup mieux et j’ai même pu reprendre l’entraînement hier (mercredi). J’y vais doucement car ça tiraille encore un peu, avec juste quelques séances de shoots en position statique et collectivement je me contente d’être passeur pour l’instant ».

En sais-tu plus sur ta douleur au dos ?
« Maintenant je sais ce que j’ai et je vais pouvoir faire ce qu’il faut pour aller de mieux en mieux. En fait, c’est le Docteur Massini, spécialiste du rachis lombaire à Nice qui a trouvé que je souffrais d’un gros lumbago et que j’avais une petite hernie discale qui pouvait se résorber sans opération avec de la kiné ou de l’ostéo. J’ai trop sollicité mon organisme depuis plusieurs mois entre le dernier championnat et l’équipe de France. J’ai énormément souffert, surtout après Marseille et ça été très compliqué à gérer pendant deux semaines. Désormais, tout cela appartient au passé et je sais comment me soigner ».

Avec l’œil du spectateur sur les 2 dernières journées, quel est ton bilan sur cette première phase du championnat ?
« J’aimerais d’abord dire que nous avons été pénalisés par les blessures. Beaucoup de joueurs sont passés par l’infirmerie depuis la reprise dont je fais partie. La saison dernière, nous avions mis des systèmes de jeu en place qui ont bien fonctionné et on s’est aperçu que dès qu’il manquait un rouage à ces systèmes la machine se grippait. Toulouse aura été l’écharde dans le doigt, celle qui fait mal, mais qui n’est pas catastrophique non plus. Cela dit, on finit 3ème et je suis certain qu’on va reprendre la saison encore plus fort pour défendre notre titre et en soulever d’autres ».

Tires-tu du positif de cette période hors terrain ?
« J’en reviens plus mature. Quand tu regardes un match sur ta tablette, tu vois mieux les faits de jeu et les erreurs commises. Tu deviens plus lucide et ça te permet d’en tirer des leçons ».

Seras-tu du voyage en Pologne ?
« Oui j’y serai mais plus pour assumer mon rôle de capitaine, me retrouver avec mes copains me fait du bien. J’ai besoin de reprendre l’aventure avec mes potes ».

Et l’équipe de France dans tout ça ?
« J’ai fait récemment une visio conférence avec le sélectionneur et son assistant. Ils ne comprenaient pas que je décline les convocations aux derniers stages alors que j’ai joué face à Marseille avec mon club, (on a constaté les conséquences avec 1 mois d’arrêt total suite à cette rencontre !). On s’est expliqué clairement et je leur ai dit que pour moi la priorité restait mon club, que j’avais des titres à aller chercher comme la Coupe de France, la Coupe d’Europe et aussi une revanche à prendre en championnat sur Le Puy (Bornerand étant aussi l’entraîneur du Puy). Cela n’enlève en rien ma motivation d’être en équipe de France, surtout à l’approche du tournoi qualification à Antibes dans 3 mois ».