Le 11 mai, jour J de la première libération ! Une bouffée d’air pur (même si elle restait à dose homéopathique) que les joueurs et le staff des Hornets du Cannet ont inspiré à pleins poumons.
Un déconfinement que Daniel Paquet, l’entraîneur et Alexandre Farrugia, le président, avaient forcément préparé tant l’impatience des joueurs montait crescendo après ces 55 jours d’isolement.
Pour rester dans « les clous » et respecter les gestes barrières, il a donc fallu trouver un lieu d’entraînement « pour pouvoir rouler » comme le précise le coach. Finalement, les séances se font dans un lotissement privé grassois où réside Daniel Paquet. « J’ai la chance d’habiter dans un grand domaine où il y a un terrain de basket. Aussi après avoir obtenu l’autorisation de la copropriété, j’ai formé deux groupes de 4 avec deux séances hebdomadaires (les mardi et jeudi de 18h30 à 20h30) ». Deux rendez-vous que Stéphane Keller et les siens n’ont pas manqué depuis la reprise. Afin que la sécurité soit respectée, chaque joueur dispose d’un ballon numéroté et de gel hydro alcoolique, pendant que le coach est masqué et ganté. « Pour l’instant, nos séances se limitent à des séries de shoots, des dribbles et du travail physique. Les oppositions ne sont pas encore autorisées, mais c’est déjà bien. On s’en contente car le plus important était vraiment de se retrouver. Le basket fait partie de notre vie et cela devenait presque vital de reprendre le contact. Je sais que certains sportifs ont très mal vécu cette période de confinement et sont en dépression » précise l’entraîneur.
Alors même si les conditions de ce premier retour à l’entraînement ne sont pas idéales puisqu’elles se déroulent sur un terrain en bitume, ce qui interdit les chutes pour éviter des blessures, elles ont le mérite d’exister en attendant avec la réouverture du gymnase Maillan.
« C’est une période très compliquée pour tout le monde, notamment pour le recrutement des jeunes élèves en sports études. On n’a pas pu convoquer les joueurs pour les tester et notre seule solution, c’est de faire confiance à leurs entraîneurs ce qui n’est pas simple » poursuit celui qui est aussi responsable de la formation au club d’Antibes.
Pourtant, loin de se plaindre, Daniel Paquet préfère profiter de l’instant présent autour de son groupe de 8 joueurs (Alexis Ramonet est toujours dans sa famille à Dijon et Wilfried Leblanc est à Lille). « Après, s’il y a du lest lâché par le Ministère, on s’adaptera mais pour l’instant on fonctionne comme ça. On croise les doigts pour que tout se passe au mieux, mais il est clair qu’il va falloir rester vigilant avec ce virus sinon il pourrait bien créer une révolution dans le monde du sport ».
Déjà privés d’une fin de saison prometteuse où ils pouvaient encore croire au doublé en championnat et en Euroligue 1, les Hornets du Cannet et leur encadrement savent bien que si les voyants sont passés au vert, il n’est pas encore question de « rouler » à pleine vitesse.
« Beaucoup de choses restent en discussion en vue de la prochaine saison. Jouera-t-on à 10 ou à 12 ? Qu’en sera-t-il des abattements pour les jeunes puisqu’en dans le championnat français ils sont autorisés jusqu’aux – de 23 ans et que dans le règlement européen, il se limite aux – de 19 ? ».
Pour avoir les réponses, il faudra encore faire preuve de patience…