Les Hornets Le Cannet avaient l’ambition de réussir un bon coup à Bilbao malgré un tirage peu favorable face à deux formations haut de gamme : les Turcs de Galatasaray et les locaux de l’épreuve, les Basques de Bilbao.
Finalement, ils avaient bien raison de croire en eux car ils ne sont pas passés loin de l’exploit en malmenant les deux favoris de l’épreuve, notamment les Espagnols qui ont profité d’un manque de lucidité de leurs adversaires dans les ultimes instants pour s’imposer sur le fil.
Une mi-temps de trop face aux Turcs
Tout commence vendredi en début d’après-midi face aux Turcs. Pour cette entrée en matière, déjà déterminante pour la suite de la compétition, il ne fallait pas manquer les premiers tours de roues. Et les Hornets sont au rendez-vous. Carlier et les siens soufflent le « show » dans la salle espagnole. Chacun est à son poste et à mi-parcours le tableau d’affichage annonce un +12 en faveur des « petits Français » (42-30). Malheureusement, la coupure sera fatale aux Hornets qui ne pourront pas endiguer la déferlante turque dans la deuxième moitié du match. Encore dans la course à 4 minutes de la fin de la rencontre (62-65), les Cannettans vont craquer sous le cumul des fautes (62-75).
Une énorme déception qu’il faut vite digérer car en début de soirée, il est capital de s’imposer devant les Britanniques de Manchester qui, eux aussi, se sont inclinés de peu face aux Italiens de Giulianova (63-67). Une formation anglaise qui est la grande inconnue de ce groupe si ce n’est qu’elle cartonne offensivement dans son championnat national avec + de 85 points.
Finalement, les Hornets ne se laissent pas impressionner et infligent aux Mancuniens le plus gros score du tournoi (91-50). Un bon signe car il était important de digérer la déception turque. Les voilà relancer et tout va se jouer le lendemain contre Bilbao qui se présente avec un parcours sans faute après ses deux succès devant Giulianova (73-62), en match d’ouverture et surtout aux dépens des Turcs de Galatasaray (89-63).
Les dernières secondes fatales devant les Espagnols
Après un bilan mitigé à l’issue de cette première journée, au cours de laquelle les Hornets sont passés par plusieurs paliers émotionnels, ils n’ont d’autre alternative que de s’imposer face aux Basques s’ils veulent continuer leur parcours dans cette cour des très grands d’Europe.
Regonflés à bloc, ils vont faire jeu égal avec Bilbao, s’offrant même le luxe de prendre les commandes au terme du 1er QT (22-18). Le doute s’installe côté basque et ce n’est pas la petite prise de pouvoir des locaux à la mi-temps qui plombe le moral des Cannettans (36-37).
Contrairement à la veille, face aux Turcs, ils vont tenir bon jusqu’au bout (ou presque). Les deux équipes sont toujours dos à dos (74-74) alors que le chrono égrène la dernière minute de jeu. Jusqu’à ce dernier panier espagnol qui va éteindre les espoirs des Hornets (74-76).
La deuxième place vient de leur échapper mais il reste encore un match à jouer devant les Italiens de Giulianova pour valider la troisième marche du podium. Une dernière opposition rugueuse mais dominée de bout en bout par les hommes du président Farrugia qui avaient à cœur de finir en beauté (70-50).
Alors certes les regrets sont là car les Hornets Le Cannet ont encore prouvé qu’ils avaient leur place parmi les meilleures équipes européennes, mais au fil des années, le club du Cannet marque son territoire et commence à faire trembler les plus Grands.
Avec cette 3ème place, les Cannettans joueront l’Euroligue 1 à Cantu en Italie du 27 au 30 avril prochains. Encore une compétition de haut niveau dans laquelle les Hornets retrouveront les deux formations transalpines de Cantu et San Stefano mais aussi les Allemands de Hambourg. Pour l’instant ce sont les seuls noms connus mais d’autres équipes viendront compléter cette épreuve.
Pour se consoler, si c’est possible, le club azuréen aura au moins eu la fierté d’aligner deux de ses joueurs (Christophe Carlier et Andrzej Macek) dans le cinq majeur du tournoi.
Samedi les supporters pourront dire à leurs joueurs toute la fierté qu’ils ont éprouvée pendant cette compétition continentale car le championnat reprend ses droits avec la visite de Lille (17h à Maillan).
Daniel Paquet, l’entraineur des Hornets revient sur cette Champions Cup.
« Si la déception est forcément là, on se rend compte qu’on est compétitifs au plus haut niveau même s’il manque toujours ce petit quelque chose : de l’application, des ballons perdus, des shoots intérieurs et des lancer-francs manqués…
Contre les Turcs on est excellents en première mi-temps avant de craquer défensivement dans la seconde. Galatasaray est une grosse écurie et joue avec 3 grands. Après cette énorme déception, on se remet bien dans le tournoi en réalisant un match quasiment parfait contre les Anglais qui avaient pourtant poussé les Turcs en prolongation. De plus cela m’a permis de faire jouer tout le monde et c’était bien pour le groupe.
La plus grosse déception c’est bien sûr Bilbao. Tout se joue sur une erreur de défense dans les dernières secondes. Sans être prétentieux, on avait vraiment les moyens d’entrer dans le top 8 des meilleures équipes européennes. On a manqué de lucidité. En tout cas, il y a 8 ans en arrière quand on jouait ce genre de rencontres, on prenait des valises. Maintenant, on inquiète les plus grands d’Europe et quelque part ça fait du bien ».