Depuis sa présentation dans nos colonnes en février 2019 où il se livrait sans filtre sur son accident de moto à l’âge de 16 ans, sa découverte du handibasket au centre de rééducation, sa rencontre avec Marion alors élève infirmière et bien sûr son titre majeur, celui de papa d’un petit Kilian un mois plus tôt, Ivan Toscano nous raconte cette fois-ci son confinement.
Ivan, as-tu des nouvelles de ta famille en Espagne ?
« Oui, ma famille qui habite à Murcie (région du sud-est) va bien. Ce coin de l’Espagne n’est pas le plus touché par l’épidémie. Je suis juste inquiet pour ma sœur qui travaille dans un hypermarché et elle y va tous les jours. On espère que tout sera rentré dans l’ordre cet été et que les frontières seront réouvertes car nous avons prévu d’y passer deux semaines, comme chaque année. Mes parents pourront ainsi profiter de leur petit fils qu’ils n’ont pas vu depuis longtemps ».
Et toi, comment vis-tu ce confinement ?
« Depuis le 12 mars je n’ai pas mis le nez dehors, à part sur mon balcon. Je viens de sortir aujourd’hui (le 22 avril) pour faire quelques courses. J’ai fait ce choix pour ne pas mettre en danger mon fils. Kilian a 15 mois et il a commencé à faire ses premiers pas au tout début du confinement. Comme ma femme est infirmière à l’hôpital de Cannes, c’est moi qui m’occupe de bébé et grâce à lui ça passe plus vite. Honnêtement, je ne souffre pas spécialement du confinement car quand on a vécu comme moi de longues périodes à l’hôpital puis en rééducation (9 mois après son accident de moto), c’est plus facile. Par contre, c’est la première fois que je vois Marion rentrer du travail aussi fatiguée physiquement et spychiquement. Elle vit des moments difficiles ».
Quand Kilian te laisse du temps, que fais-tu ?
« Mon père vient de me faire parvenir un vélo pour que je travaille mes bras et Je vais m’y mettre tout de suite pour travailler le cardio, mais ce n’est pas pareil que les entraînements et les matchs ».
A ce propos, parle-nous de cette saison inachevée et ce que tu espères pour la prochaine ?
« Déjà je serai au Cannet car je suis très attaché à mes copains. Je n’oublie pas non plus que les premiers à être venus à la clinique à la naissance de Kilian, ont été Alexandre et Mylène, puis le coach, sa femme et sa fille sont venus le lendemain. Moi qui étais loin de ma famille, ces démarches d’affection et d’amitié sont gravées dans mon coeur. C’est aussi pour cela que je veux gagner un titre avec Le Cannet comme je l’ai fait à Hyères (coupe de France) et à Meaux (championnat de France). On reste tous sur notre faim avec l’arrêt brutal de la saison. Il nous restait un titre de champion à aller chercher et une coupe d’Europe à jouer (Euroligue 1), mais c’est comme ça ».
Ta première destination quand tu seras autorisé à sortir ?
« Ressortir mon fauteuil de sport pour jouer au basket et aller à la plage avec Marion et Kilian pour nager et jouer mon fils même si je sais bien que dans un premier temps nous devrons faire attention à nos gestes et que cette période que nous traversons va forcément changer notre vie ».