Dan Highcock est l’un des deux nouveaux visages de cette saison (avec le Lillois Wilfried Leblanc) et avec l’arrivée de l’ancien international britannique, les Hornets du Cannet ont visiblement fait une bonne pioche.
Nanti d’un physique impressionnant et d’un bon état d’esprit, Dan Highcock arrive avec une belle expérience et un joli palmarès qu’il s’est construit au fil de ses passages en Italie (Cantu), en Allemagne (Thuringia Bulls), en Espagne (Valladolid et Albecete), sans oublier ses nombreuses sélections en équipe d’Angleterre avec une belle 4ème place aux J.O. de Londres en 2012.
Sous le maillot des Hornets Le Cannet, il fait donc ses premiers pas dans le championnat français. Une direction hexagonale qu’il a prise en quelques jours. « Après trois saisons à Albacete, j’avais deux options, soit aller à Istanbul en Turquie, soit Le Cannet. Je reconnais que la France n’était pas mon premier choix, mais après avoir discuté avec Alexandre Farrugia, le président et sous les conseils d’Ivan Toscano (qu’il a connu à Albacete), j’ai décidé de venir au Cannet ».
Pour autant, Dan Highcock n’arrive pas vraiment dans l’inconnu chez les Hornets, d’abord parce qu’il y retrouve son copain Ivan mais aussi parce qu’il a croisé le chemin des Français à plusieurs reprises lors des Coupes d’Europe. Notamment quand il jouait en Allemagne mais surtout sous les couleurs d’Albacete. « Et nous avions perdu de deux points, mais j’avais apprécié le jeu physique et rapide de cette équipe française ».
Un souvenir qui reste bien ancré dans le coin de la tête du natif de Liverpool qui, vous l’aurez compris, n’aime pas perdre.
Un accident à 5 ans…
Cette force physique et mentale, il l’a construite tout seul, dès sa petite enfance.
En effet, il n’a que 5 ans, quand, à la suite d’un accident alors qu’il est au guidon de sa petite moto, il va passer plus d’un an dans les hôpitaux. « Les médecins m’ont tout suite dit que je ne remarcherais jamais ». Un diagnostic qu’il n’a jamais voulu entendre, aussi, envers et contre tous, le petit Dan travaille dans son coin jusqu’à ce jour où il parvient enfin à tenir debout et faire ses premiers pas.
… le basket à 14
Il vient d’avoir 14 ans et tout naturellement, il va se servir du sport pour se reconstruire. « Avant de me tenir debout, j’ai fait beaucoup de natation, mais dès que j’ai découvert le basket, je me suis passionné pour cette discipline où tout est différent et je m’y suis lancé à fond ».
Ses premiers tours de roues, Dan les fera chez les Météores de Liverpool avant de quitter La Perfide Albion pour entamer son tour d’Europe.
Une première étape qu’il fait à Cantu en Italie avant de revenir quelques temps en Angleterre. Ensuite Dan met le cap sur l’Espagne et Valladolid, avant de se mettre pendant un an à la disposition de la sélection anglaise pour préparer « les J.O. » à domicile. Une quatrième place qui laisse forcément des regrets, mais tant de jolis souvenirs aussi.
2012/2014, Dan reprend sa place dans le club ibérique avant de tenter l’aventure en Allemagne pendant deux saisons (2014/2016).
Finalement, Albacete le sollicite et le joueur britannique repart en Espagne pour trois saisons.
Un transfert réglé en 48 H
« Nous étions sur ce joueur depuis le mois de juin, mais il avait d’autres propositions plus intéressantes que les nôtres, surtout financières, aussi nous pensions que c’était terminé pour nous. Finalement il nous a rappelés en septembre pour savoir si nous étions toujours en quête d’un joueur. Tout a été réglé en 48 heures, il n’y a que son fauteuil, perdu entre Londres et Nice, qui a mis 10 jours pour arriver » explique Alexandre Farrugia.
Un petit souci d’intendance qui a retardé sa préparation avec ses nouveaux partenaires. « Pour l’instant, je ne suis qu’à 50 % de mes possibilités physiques et mentales, mais je vais monter en puissance. Au Puy, nous sommes tombés sur une équipe très agressive, mais nous allons rectifier le tir dès samedi face à Meaux. Le groupe a de la qualité et je vais faire ce qu’il faut pour m’intégrer au plus vite car je suis un forçat de travail. C’est important pour mon mental ». Une force psychique que le néo-Hornets a construit depuis sa plus tendre enfance et après avoir conseillé « gratuitement » ses amis, il en a même fait sa deuxième activité en tant que coach santé, fitness et nutrition.
Toutefois, en attendant d’en faire sa reconversion professionnelle à temps plein, Dan Highcock veut continuer à jouer et se faire plaisir sur un terrain.
Car celui qui reconnaît « aimer les challenges et vouloir se surpasser à chaque instant » a bien l’intention de se donner à 100 % avec les Hornets du Cannet.
Premier défi à relever samedi devant ses nouveaux supporters, impatients de découvrir la puissance et l’efficacité de celui qui porte le n° 12 et voue un amour démesuré pour sa petite fille de 8 mois, prénommée Ayala Hope.