Une semaine après le déconfinement, le président des Hornets du Cannet revient sur cette pandémie qui a, non seulement, mis un terme définitif à la saison 2019-2020, mais qui aura aussi des conséquences sur la prochaine.
Président, d’abord quelle est la première chose que vous avez souhaité faire en ce lundi 11 mai ?
« Ma première sortie fut d’aller chercher des plantes. Après ma priorité est avant tout sportive. Beaucoup de nos joueurs n’ont pas pu récupérer leurs fauteuils de sport, restés dans le gymnase Maillan. C’est important car, pour eux, rouler n’a pas le même sens dans leurs fauteuils de ville ».
Comment allez-vous vous organiser pour reprendre contact ?
« Comme l’a dit Yoris Grandjean, notre préparateur physique, il est absolument nécessaire que les joueurs restent en forme pour éviter les blessures et pour cela, ils ont besoin de rouler. On va donc essayer de former de petits groupes de 3 ou 4 joueurs pour garder les bonnes distances, afin de se remettre au travail dans les conditions qui nous sont imposées. Je dois organiser tout cela avec l’entraîneur Daniel Paquet qui dispose d’un terrain en extérieur dans son lotissement ».
Une saison plus qu’honorable
Que garderez-vous en mémoire de cette saison pas comme les autres ?
« En championnat, nous avons connu un début difficile avec deux défaites lors de nos trois premières rencontres. Nous n’étions pas habitués à ça. Pour ne rien arranger, notre recrue, l’Anglais Highcock, est arrivée en retard et pas en excellente condition physique. Heureusement, nous avons su réagir car après 15 matchs, nous avions quasiment validé notre participation pour les play-offs et nous étions bien partis pour tenter d’aller chercher le titre de champion .
En Coupe de France, ce fut encore une énorme déception. On perd notre place en finale dans la prolongation et pour un point, même si Le Puy a joué sa chance jusqu’au bout.
Encore une fois, la belle satisfaction est arrivée par la Coupe d’Europe. On a frôlé l’exploit en échouant d’un point et à l’ultime seconde pour une qualification en ¼ de finale de la Ligue des Champions. Pour la deuxième fois consécutive, nous nous sommes qualifiés pour la phase finale de l’Euroligue 1, ce qui était déjà un excellent résultat, validant ainsi une neuvième qualification pour une phase finale sur les onze dernières participations.
Individuellement, après Alexis Ramonet et Stéphane Keller l’an dernier, c’est au tour de Christophe Carlier d’être élu dans la « dream team » européenne. A noter également, Rida Maataoui, qui a fait partie du top 5 lors du dernier championnat d’Afrique. Tout cela me fait dire que nous avons fait une saison plus qu’honorable. ».
Le grand flou
En savez-vous plus sur la prochaine saison ?
« Pour l’instant, on ne sait pas encore où on va. Certains clubs souhaitent que le championnat reste à 12 équipes, d’autres, comme nous, préfèrent que nous redescendions à 10. Rien n’est entériné à ce jour et pour l’instant c’est le grand flou».
Et côté transfert, quelle sont nouvelles ?
« Cette année, nous n’enregistrons qu’un seul départ, celui de Dan Highckock qui a mis un terme à sa carrière. Sinon, tous les autres joueurs ont décidé de rester. Nous sommes à la recherche d’un joueur pour compléter notre effectif. Nous avons reçu de nombreux dossiers de candidatures françaises et étrangères, mais, pour l’instant, rien n’est encore acté ».
Qu’espérez-vous au sortir de ce confinement ?
« Pendant ces deux mois, la nature a repris ses droits. J’ai entendu le chant des merles, j’ai vu des mésanges moins craintives et c’était magnifique. Il faudra juste s’en rappeler et rester très vigilant pour ne pas abîmer trop vite cette nature qui s’était remise tranquillement en place. Cela doit nous faire réfléchir et revoir certaines de nos (mauvaises) habitudes. Je veux y croire ».