En 2020, année « mémorable » de la COVID 19, le président Alexandre Farrugia avait déjà tenu à mettre la lumière sur ses bénévoles. Cinq ans plus tard, ils et elles sont toujours là. Fidèles à leur poste et toujours aussi impliqués pour faire vivre « leur club » et soutenir « leurs joueurs ».
Profitons donc de ce week-end de trêve dans le championnat pour les interroger sur leurs rôles et leurs espoirs avant les grands rendez-vous de cette fin de saison.

Hervé : « chez moi à Maillan »
Vous ne pouvez le rater si vous venez à Maillan. Micro en main Hervé présente le match et anime les jeux.
« Depuis quand suis-je au club ? Je dirai plus de 15 ans. A l’époque je me suis beaucoup occupé de Stéphane (Keller) après son accident et quand il a commencé le basket fauteuil au Cannet, il m’a dit de venir le voir jouer. Dès la première minute, cela m’a plu. Je voyais ces jeunes tomber puis se relever et je les trouvais exceptionnels. Je me suis alors engagé dans le club, à la demande d’Alex (le président). Il cherchait quelqu’un pour faire l’animation autour des matchs. Au fil des saisons, j’anime aussi la tombola et le jeu des pronostics. Petit à petit le club s’est structuré et il a connu un nouveau palier avec l’arrivée de Mylène. Si Alex est la tête du club, elle en est la locomotive. Quand j’arrive à Maillan, je me sens chez moi. Mon lien avec les joueurs ? En fait je les aime tous même si j’ai des liens plus forts avec certains ».

« Cette saison on a connu des débuts difficiles en raison des blessures, mais ça va beaucoup mieux. On monte en puissance et on est surtout très bon en défense. On peut gagner à Hyères. Je suis confiant pour la suite. Pour les play-offs, on verra bien mais ils en sont capables ».

 Jennifer : « je suis là où on a besoin de moi »
« Jenny » comme l’appelle ses proches, vous accueille au guichet. Son arrivée chez les Hornets a été « covidienne » comme elle l’explique.
« C’était en 2020, je venais de signer un contrat civique avec le club mais la COVID a tout chamboulé. Alors comme je n’avais pas pu honorer ma mission, j’ai proposé à Alex de lui « offrir » une année de bénévolat et ça continue depuis. J’ai croisé le chemin d’Alex quand j’avais à peu près l’âge de mon fils aujourd’hui (2 ans1/2). Après j’ai joué au Cavigal, le club « ami-ennemi » du Cannet mais c’était toujours un plaisir de se rencontrer. 

« A mon arrivée, j’étais chargée de la billetterie et depuis l’arrêt de Kaïsse (Mekhazni) au poste de commentateur, je quitte l’accueil à la fin du 2ème quart temps pour venir épauler Laurent (son mari) sur la 2ème mi-temps. Un rôle où il faut rester objectif et parfois on est même sévères avec les nôtres quand ils ne jouent pas très bien. En fait quand je viens au club, c’est comme retrouver ma famille et mes amis qu’on voit régulièrement. S’il faut donner un coup de main pour quoi que ce soit ou si on a besoin de moi, je suis là ».

« Cette saison ? je la vis plutôt bien malgré un début poussif. Je ne les reconnaissais pas. Sans doute l’effet post paralympique et puis un calendrier compliqué, ce qui peut expliquer certaines choses. Aujourd’hui ils sont dans le top 2 et tout est possible. On a les moyens d’aller chercher le titre ».

 Marie : « je suis fière de mes joueurs »
Marie n’est jamais très loin de sa sœur Mylène, juste derrière la caméra plantée en surplomb du terrain pour assurer la retransmission des matchs.
« J’ai connu le club en 2004 par le biais de mon métier quand je travaillais dans le matériel médical. C’est comme ça que j’ai commencé à venir à la salle pour voir des matchs et je me suis prise au jeu jusqu’à ne plus manquer une seule rencontre. Rapidement, j’ai aimé ce club et ses joueurs. D’ailleurs je tiens à leur dire que je suis très fière d’eux même ceux qui ne sont plus là avec qui je garde toujours un lien très fort, à l’instar de Nabil (Guedoun) et Florence. Aujourd’hui je suis secrétaire du club et parfois un peu comptable. Sinon j’aide Mylène pour les retransmissions, la mise en place, les fêtes de Noël… D’ailleurs, c’est moi qui ai fait venir ma sœur au club. Elle était passionnée de photos et elle n’est plus jamais repartie, surtout après avoir fait la connaissance d’Alex » !

« Ce que je pense de l’équipe ? Je ne peux pas être objective. Pour moi, c’est la meilleure et je la soutiens à fond. Elle montre de jolies choses et je ne vois pas pourquoi ça s’arrêterait ! Après, il ne faut pas être cardiaque ! En tout cas, je suis très admirative car, pour avoir travaillé dans le médical, je sais ce qu’ils ont tous traversé. Ce club c’est ma famille. Ce que je peux faire pour lui est très gratifiant mais il me le rend bien ».

Laurent : « commenter a été un challenge personnel »
Pour chaque match à domicile Laurent est dans un coin du terrain, casque sur la tête et tests micro avant le coup d’envoi.
« Je viens d’entamer ma 3ème saison au poste de commentateur. Au début, je faisais équipe avec Kaïsse (Mekhazni), mais désormais je suis seul à temps car Jenny, ma femme, me rejoint ensuite. Quand Alex m’a proposé de tenir ce rôle, ce n’était pas évident pour moi car je suis d’un tempérament timide mais après réflexion, je me suis dit que c’était un challenge personnel à relever. 

Je suis arrivé au club en 2020, avec Jenny. Nous cherchions à rebondir dans le milieu associatif. Nous nous sommes tournés spontanément vers les Hornets, un club que Jenny connaissait déjà (voir plus haut) et nous n’en sommes plus partis. C’est toujours un vrai plaisir d’être là. J’avoue qu’être derrière un micro n’a pas été simple au début. Maintenant, j’ai pris mes marques et quand Alex nous appelle pour nous féliciter (avec Jenny), cela nous motive encore plus. Le plus dur c’est de rester objectif et impartial. Quand mon équipe ne joue pas très bien, il faut aussi le dire et parfois je me risque même à émettre quelques doutes sur des décisions arbitrales ».

Si je suis honnête, je trouve l’équipe fatiguée mentalement et physiquement. Elle est peut-être moins dominatrice, mais ce groupe a de l’expérience et il est capable de battre n’importe qui ».

Sylvie : « une belle amitié de plus 40 ans avec Alex »
Dans Starmania elle serait « la serveuse automate ». Toujours derrière son comptoir, accompagnée de sa fille Marie, à écouter et sourire à ceux qui viennent se sustenter avant, pendant et après le match.

« J’ai connu Alex par le biais de mon mari (Patrick Mercier), qui était président du club d’Antibes où jouait Alex. Quand j’ai pris ma retraite en 2018 (puéricultrice à l’hôpital de Cannes) j’avais déjà proposé mes services à Alex mais ce n’est qu’en 2020, suite au décès de Patrick, que j’ai rejoint le club en tant que bénévole à temps plein. Je voulais garder cette amitié qui nous liait. D’ailleurs, je suis très touchée quand ceux qui l’ont connu viennent partager des souvenirs avec moi ».

« Je suis à mon poste 2 heures avant le début du match, cela me permet de discuter avec les autres dirigeants et bénévoles du club ainsi qu’avec ceux des clubs visiteurs qui ont connu mon mari. Le seul souci avec mon poste, c’est que je ne vois les matchs que par petits bouts. Heureusement on se relaye avec Marie, ma fille. Depuis le temps, on est bien organisé. Par contre, on ne voit jamais la fin des matchs car on monte dans la salle (d’escrime) pour préparer le pot d’après-match.

« L’équipe ? Je la trouve bien même s’il y a eu beaucoup de blessés depuis le début de la saison. Malgré ça, ils ont fait une belle coupe d’Europe (EuroCup 1 à Lahn Dill). Maintenant, l’équipe va se frotter au plus difficile, mais j’ai confiance. Ils sont capables de le faire ! »

Marie : « pour moi ce sont les meilleurs ! »
Comme l’autre Marie des Hornets qui n’est jamais très loin de sa sœur, Marie est en binôme avec sa maman (Sylvie), juste derrière le zinc, au bout du long couloir qui mène à la tribune de Maillan. Et comme sa maman, c’est avec un large sourire que la jeune femme vous accueille.

« J’ai tout simplement suivi maman en 2020 quand elle est devenue bénévole aux Hornets. Je connaissais le monde des handis puisque mon papa était en fauteuil et depuis toute petite, j’ai suivi mes parents sur les matchs. Quand j’arrive au club, c’est comme si je retrouvais ma famille. Ici je me sens bien. J’espère qu’ils vont aller le plus haut possible cette saison et ramener des titres pour qu’on puisse faire la fête tous ensemble. De toute façon, pour moi, ce sont les meilleurs ».

Un immense merci également à Véronique, la maman de Bastien et Dorian, pour son aide précieuse au sein du club !
Toujours prête à donner un coup de main avec le sourire, elle répond toujours présente quand on a besoin d’elle.
Que ce soit pour un coup de main lors des événements ou pour rendre service au quotidien, sa gentillesse et sa bienveillance sont un vrai atout pour notre association.

Merci pour tout, Véronique !