Cette année, comme un symbole et un bel hommage à Jérôme Mugnaïni, le trophée Maurice Schoenacker a été remporté par l’équipe de Hyères qui s’est imposée face au Puy-en-Velay (61-60). Une belle récompense assortie de beaucoup d’émotions pour le club varois après une fin d’année assombrie par le décès de leur ancien entraîneur et directeur sportif.
Mais revenons sur ce qui s’est passé avant et bien sûr sur la prestation des Hornets, détenteurs du titre.

Un trou de 5’
Certes le tirage au sort ne leur avait pas été très favorable puisqu’ils se retrouvaient face aux joueurs du Puy, l’équipe en forme du moment qui venait de les dominer à Maillan en championnat.
Mais comment expliquer ce faux départ et seulement 6 points inscrits au cours des 10 premières minutes. Un retard qui va même aller jusqu’à -26 (19-45) dans le deuxième quart. Les Hornets ne sont pas là. Rien ne marche et la maladresse collective est à son comble, alors que les Ponots se font plaisir pour engranger un +18 confortable à mi-parcours (47-29). On a beau être optimiste et se dire que rien n’est encore joué, difficile de s’en convaincre vraiment !

20’ de folie
Et pourtant, comme ils l’ont déjà prouvé à plusieurs reprises, les Hornets vont revenir sur le terrain en tenues de guerrier et c’est Andrzej Macek qui est à la relance avec un panier bonifié. Christophe Carlier, Houcine Belaïd et Reda Maataoui sortent, eux aussi, enfin de l’ombre pour réduire nettement l’écart en fin de 3ème quart temps (50-60). Bornerand, le coach du Puy, commence à s’énerver sur le bord de la touche, surtout quand Houcine parvient à égaliser alors qu’il reste 4’ à jouer (62-62). C’est là qu’il aurait fallu enfoncer le clou et en profiter pour reprendre les commandes du tableau d’affichage, mais les Ponots, emmenés par Zidi et Higgins (45 points à eux deux) ne lâcheront rien. A 6 secondes du coup de sifflet final, Houcine aura la possibilité d’égaliser en disposant de 3 lancer-francs, mais la fatigue et la pression seront les plus fortes et c’est Le Puy qui poursuit sa route en demi-finale (72-69).

Dans les autres quarts, Chalon dispose de Meaux (76-62), Hyères se qualifie aux dépens de Gennevilliers (82-50) tandis que Marseille a plus de mal à écarter Toulouse (59-50).
Dans le face à face entre Chalon et Hyères, Nico Jouanserre et les siens vont poursuivre leur route (82/68) tandis que Le Puy écarte Marseille (74-50).

Une finale d’anthologie
Hyères vainqueur de la Coupe de France
Dans cette ultime opposition, sous les yeux de l’ancien international Stéphane Ostrowski qui a porté les couleurs du CSP Limoges pendant 7 saisons mais aussi du Mans, Cholet, Chalon et bien évidemment Antibes, le suspense est à son comble. Comme si « les mouches avaient changé d’âne », c’est au tour du Puy de manquer son départ. Hyères, surmotivé, va serrer les rangs jusqu’au bout avant de dresser vers le ciel ce nouveau trophée, arraché avec le cœur (61-60).

Très fier de mon équipe
Inutile de préciser que la déception est grande côté cannettan qui a laissé son titre, mais pour Daniel Paquet, seule la belle réaction de ses hommes après la pause est à retenir. « On a connu un énorme passage à vide de 5’ dans le premier quart. Quand on est en panne d’adresse comme on l’a été, il aurait fallu garder le ballon plus longtemps. A la reprise, notre challenge était de revenir à -10, ce qu’on a fait avant de recoller au score. C’est là qu’il aurait fallu passer devant, mais quand on court après le score c’est compliqué. Finalement les 3 derniers lancers de Houcine pour égaliser deviennent anecdotiques. C’est dommage car il y avait vraiment la place. Le Puy, annoncé comme l’épouvantail du championnat, est loin d’être intouchable et Hyères l’a démontré en finale. Je suis très fier de mon équipe, les gars ont démontré qu’ils avaient du cœur et qu’ils ne lâchaient rien. Je voudrais aussi remercier ma petite femme, Nancy, qui m’a bien secondé sur le banc. C’est la première fois qu’on coachait ensemble et elle a apporté sa sérénité et sa positivité à tout le groupe. Finalement, la victoire des Hyérois est la belle histoire du week-end et j’ai ressenti une immense joie pour ce club qui vient de traverser une période très difficile ».

Maintenant, c’est la Coupe d’Europe à Lahn Dill (du 28 janvier au 2 février) qui est en point de mire des Hornets et pour Daniel Paquet, un autre défi à relever. « C’est un challenge incroyable face aux meilleures équipes européennes et on va essayer de tirer notre épingle du jeu malgré notre petit effectif en l’absence d’Ivan (Toscano). Il faudra hausser notre niveau de jeu, mais si on retrouve notre état d’esprit sur les 3 derniers quarts face au Puy, pourquoi pas ?