Depuis le 1er octobre, date de la première journée du championnatElite Nationale « Bastide Médicale », tous les matchs à domicile sont filmés et commentés par les clubs qui reçoivent via la plateforme SPORTALL.
Une nouvelle donne qui a obligé les 10 clubs à trouver des personnes pour suivre la formation adéquate, que ce soit pour se familiariser avec le matériel fourni par la Commission fédérale, diffuser et commenter les rencontres en direct.
Pour les Hornets, c’est un duo féminin, Mylène et sa sœur Marie, qui assure la diffusion et toute la mise en place, tandis qu’aux micros, on retrouve Kaïsse Mekhazni, joueur expérimenté mais surtout emblématique du club cannettan et Laurent Koubi.
Quand la Commission Fédérale a lancé l’idée d’une retransmission en direct de toutes les rencontres du championnat, Mylène s’est portée volontaire pour suivre la première formation qui a eu lieu pendant la phase finale de la Coupe de France à Antibes. Puis, pour des raisons pratiques, le suivi s’est fait par téléphone avant de partager la dernière session avec sa sœur Marie, à Marseille.
Chacun dans son rôle, ils racontent leur expérience dans cette nouvelle aventure médiatique.
Mylène : « un gros travail de mise en place »
Même si elle était déjà habituée à la manipulation de la caméra et aux gestes techniques pour les enregistrements des matchs, Mylène a dû s’adapter au nouveau matériel et aux directives de la plateforme SPORTALL et de la Commission Fédérale qui imposent une story board et le lancement de pubs pendant les coupures. Et comme avec les nouvelles technologies rien n’est simple, la dernière diffusion contre Meaux lui a laissé un goût amer.
« Avec Marie, nous avions fait toute la mise en place dès le matin et vérifié que tout fonctionnait bien mais à une heure du coup d’envoi du match, on s’est aperçu que l’Ipad s’était déchargé. On a dû aller chercher une autre caméra en urgence, mais les essais micro ne marchaient pas non plus. C’est vrai que cette dernière diffusion me laisse un goût amer. Dans l’idéal, il faudrait une personne à la caméra et une autre pour la régie. Avec Marie on va se partager ce double rôle et on espère qu’après cette mauvaise expérience, tout se passera mieux pour les prochaines rencontres, car c’est très stressant et cela demande une énorme préparation avant et après les matchs. Cela nous prive aussi des moments conviviaux d’après match, mais c’est ainsi ».
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Kaïsse : « le plus difficile est de rester neutre »
Joueur et capitaine de l’équipe 2 des Hornets, Kaïsse n’a pas hésité longtemps à endosser le costume de commentateur que lui a proposé son Président. Pourtant, cela lui a coûté son poste de remplaçant au sein de l’équipe 1, lui qui est au club depuis 2004.
« Alex savait que je regardais beaucoup de matchs à la télé et que je suis un passionné alors quand il m’a demandé si je serais d’accord pour assurer les commentaires des matchs à domicile, je lui ai dit que je voulais bien essayer. Après le premier match, j’ai eu de bons retours malgré le stress et cela m’a encouragé à poursuivre l’expérience. Finalement, le plus dur est de rester neutre sur certaines actions, ne pas m’emporter après des décisions arbitrales. Il faut que j’oublie ma casquette de joueur et surtout celle des Hornets. Mon expérience sur le terrain et ma connaissance des équipes et des joueurs me facilitent la tâche. Aux côtés de Laurent, j’ai plus le rôle du consultant ».
Laurent : « je suis fair play par nature »
Laurent est le compagnon de Jennifer Roustan, Joueuse de handibasket au Cavigal de Nice. C’est grâce à elle qu’il est entré dans le monde du handibasket et qu’il a tissé des liens très forts avec le club des Hornets. C’est à Antibes, lors des finales de la Coupe de France que tout s’est décidé.
« Alex m’a parlé du projet pour la nouvelle saison. Il venait de recevoir le matériel pour les commentateurs et il m’a simplement demandé si cela m’intéressait. Je me suis dit « pourquoi pas » ? Cela faisait 5 ou 6 ans que je venais voir les matchs à Maillan et je n’ai imaginé pouvoir en commenter un un jour. Au début, j’appréhendais d’avoir des « blancs », un peu comme la peur de la page blanche chez l’écrivain. Bien sûr, j’ai eu quelques hésitations au début avant de prendre de plus en plus confiance. Il faut juste oublier que des gens vous écoutent et vous regardent. C’est cool, j’aime beaucoup. Avec Kaïsse, on se donne quelques consignes juste avant la prise d’antenne et après tout devient naturel. Chacun tient sa place et je n’ai aucun mal à respecter une certaine neutralité car je suis fair play par nature ».