Yoris Grandjean, le nouveau « Monsieur muscle » des Hornets

Yoris Grandjean est l’une des nouvelles têtes qui a intégré le staff technique des Hornets cette saison.

Pourtant pour tous ceux qui s’intéressent au sport en général et à la natation en particulier, le nom du nouveau préparateur physique est loin d’être inconnu.
En effet, le natif de Liège a porté haut les couleurs du « Plat Pays » dans les bassins européens, en se qualifiant pour les J.O. de Pékin (2008) puis en obtenant deux médailles de bronze aux championnats d’Europe avec le relais 4X50 m en nage libre et 4X50 m papillon (2012 et 2013). En outre, il reste toujours détenteur du record de Belgique sur 50 m NL.
Avec un père international de handball, le destin du jeune Yoris semble pourtant tout tracé. « Le hand c’est vraiment une passion dans la famille entre mon père et mes soeurs » confirme-t-il.
A 9 ans, il suit donc la lignée Grandjean, mais très vite il s’ennuie car il joue peu. Dans le même complexe sportif, sa grande sœur est inscrite en natation et son coach lui propose alors de plonger à son tour dans le grand bain. Juste pour essayer !
Et voilà comment une grande carrière prend forme.

Du CNA au CNM

Très vite le jeune Yoris devient un très sérieux espoir belge. Des aptitudes qui le poussent à quitter son pays s’il veut progresser dans le cercle international et c’est vers la France qu’il va porter son choix. Il va d’abord prendre sa licence au Cercle des Nageurs d’Antibes. « C’est avec le CNA que je vais obtenir ma qualification pour les J.O. de Pékin ». Puis Yoris rejoint l’autre club prestigieux du Grand Sud, le Cercle des Nageurs de Marseille où il terminera sa carrière en 2014.
Des regrets sur sa carrière ? Yoris réfléchit un moment ! « Non aucun regret, si ce n’est que j’ai du quitter mon pays pour pouvoir réaliser mon rêve ».
Il a alors 25 ans et il décide de revenir en Belgique pour reprendre ses études (correspondant à l’UFR STAPS).
C’est le hasard qui va le pousser à revenir sur la Côte d’Azur ou plutôt il va suivre sa femme qui vient d’obtenir un poste de kiné à l’OGC Nice.
Il en profite pour agrémenter ses études supérieures d’un master et son profil va intéresser Fabien Lefaucheux, le fondateur de BFS Training. « Il m’a proposé de travailler avec lui sur deux ou trois projets et comme Eric Hernandez avait du abandonner la préparation du handibasket au Cannet, pour des raisons professionnelles, c’est comme cela que je suis arrivé au club cette saison ».

Etre prêts pour les play-offs

Un monde du handisport dans lequel Yoris va entrer sans réelle préparation. « C’est vrai que je ne connaissais pas le milieu du handi et c’est donc moi qui me suis d’abord adapté à eux. Mais tout cela s’est fait naturellement et très vite j’ai oublié le handi pour ne garder que sport et basket dans mon vocabulaire. De plus Eric (Hernandez) m’a bien aidé pour mieux m’insérer dans la vie du club. Mon objectif est évidemment de les rendre meilleurs avec la contrainte du fauteuil ».
Après avoir encadré la phase de préparation, Yoris Grandjean poursuit son travail une fois par semaine auprès des Hornets Le Cannet. Une méthode qui semble efficace puisque malgré un effectif très restreint en début de championnat, les Cannettans tiennent la cadence physiquement. « Pour l’instant, il faut parvenir à gérer la fatigue car la saison est encore longue et le plus important sera d’être prêts pour les play-offs ».
Présent sur tous les matchs à domicile, Yoris Grandjean aimerait faire plus, mais son emploi du temps est très chargé entre ses études à la fac, sa collaboration avec Eric Hernandez au tennis de Cannes et ses interventions à la piscine du CNA. Par ailleurs, Yoris n’est sans doute pas pour rien dans les excellents débuts des footballeurs de Mandelieu, qui, bien que promus, sont actuellement leaders de leur poule de R1. Un travail physique aux côtés d’Alain Nicosia qu’il aimerait bien reprendre pendant la trêve hivernale.

En attendant, en quelques mois, Yoris a réussi à maîtriser parfaitement le handisport. Une nouvelle discipline et un nouveau club où il se sent comme un poisson dans l’eau !!! Normal pour un ancien nageur de haut niveau.