Depuis la reprise de la saison, Yann Clairemidi s’installe sur la chaise dévolue aux entraîneurs, à côté de Daniel Paquet.
Un nouveau visage dans le clan des Hornets du Cannet, mais surtout un adjoint devenu indispensable à l’entraîneur cannettan qui avait émis le souhait de trouver un assistant pour le seconder dans sa tâche, après le départ de son fidèle ami et complice, Daniel Tupet.
Une requête qui va prendre forme pendant l’inter-saison.
« Un de mes amis connaissait Daniel et il savait qu’il recherchait un assistant. Il m’en a parlé et quand il m’a appelé pour m’expliquer ce qu’il attendait d’un adjoint, j’ai tout de suite été emballé » entame le jeune coach assistant.
Une suite logique pour ce basketteur qui aurait pu choisir la voie plus facile de l’enseignement. Mais nanti d’un bac ES, il s’inscrit à la fac de sport de Besançon et prend une option APA (activité physique adaptée et santé).
Vous l’aurez compris, le sport en général et le basket en particulier ne font qu’un dans la vie de Yann Clairemidi.
Originaire de Franche Comté, il commence à dribler dès l’âge de 4 ans. Il intègre ensuite une section sportive à Salins-les Bains dans le Jura et sera sacré champion de France Cadets. Yann portera fièrement les couleurs du club de Lons-le-Saulnier, sa ville natale, tout en poursuivant ses études à la fac de Besançon.
Yann Clairemidi
C’est à cette époque qu’il doit faire le choix de son orientation professionnelle. « J’hésitais entre la filière APA et entraîneur sportif. C’est pour cela que j’ai choisi la fac de Nice pour valider mon master », explique-t-il.
Un changement de cap géographique qu’il ne regrette pas aujourd’hui. « Pendant mes études, j’ai eu la chance de cotoyer des personnes très différentes. J’ai fait des stages en centres de rééducation mais j’ai aussi le souvenir d’une séance de cours que nous avions faite avec des enfants autistes ». Visiblement une expérience marquante pour le jeune étudiant.
Tout cela, sans occulter le basket qu’il pratique toujours. D’abord à Cagnes-sur-Mer pendant deux saisons avant de s’engager à Saint-Laurent-du Var, club où il jouait encore la saison dernière. « J’arrivais en bout de cycle et j’avais décidé de faire une pause parce que je voulais trouver un travail ».
Un premier CDI d’éducateur sportif qu’il trouve dans un foyer pour enfants à Valbonne. Ce n’est qu’après la signature de son premier contrat professionnel que Yann est approché par Daniel Paquet et si la proposition du coach des Hornets le séduit, il doit d’abord en parler avec sa chef de service car les horaires risques de poser quelques problèmes. « Quand je lui ai exposé mon projet autour du handibasket, elle m’a tout de suite dit que c’était une expérience unique au niveau humain et professionnel et qu’il ne fallait pas passer à côté. Pour cela, elle a donc accepté d’adapter mon planning ».
Un feu vert très apprécié par Yann qui va pouvoir s’engager pleinement dans ses deux activités devenues indissociables puisqu’il a déjà organisé plusieurs rencontres entret les jeunes ados du centre et les Hornets. Certains sont même devenus de fidèles supporters des joueurs de Maillan.
Alors entre son travail à plein temps au foyer et sa présence trois fois par semaine aux entraînements et sur tous les matchs des Hornets, y compris en déplacement, le jeune coach adjoint n’a guère le temps de souffler.
Un rôle d’assistant que Yann a appréhendé avec prudence car il a d’abord du se familiariser avec cette nouvelle approche du basket et trouver sa place auprès du coach et des joueurs.
En quelques semaines à peine, Yann a vite compris que la différence entre basket valide et handi était infime. « Bien sûr il y a quelques variantes dans les règles, mais le fond de jeu reste identique et j’ai été très surpris par l’intensité et l’engagement ».
Dans ce nouveau monde sportif qu’il découvre, Yann va très vite trouver ses marques auprès de tous les acteurs qui composent le club des Hornets. « Avec Daniel, je communique beaucoup et j’ai aussi un rôle d’écoute auprès des joueurs. Le groupe a des ambitions sportives et vit bien ensemble. J’ai également trouvé ici une ambiance familiale auprès d’Alexandre et Mylène, deux personnes d’une grande générosité, qui aiment partager et s’investissent à fond pour leur club et leur discipline. J’ai rarement trouvé un tel don de soi chez des dirigeants bénévoles. Ils se donnent à fond pour mieux faire connaître le handibasket et pour le sublimer afin qu’il trouve sa vraie place auprès des médias et du public ».
Car ce qu’a très vite compris Yann Clairemidi depuis quelques mois, c’est que chez les Hornets du Cannet, l’engagement est réel et sincère. Ici pas de place pour les tricheurs, les rechigneurs, les individualistes ou les capricieux.
Un esprit de corps que Yann a pu vérifier dès le lancement de la saison qui n’a pas été simple avec l’arrivée tardive de Rida Maataoui et le départ brutal de Grace Wembolua. « C’est vrai qu’on a connu des débuts difficiles, mais tout le monde a fait le dos rond. En dépit de cette période délicate, le groupe est resté solidaire et c’est ce qui va faire notre force pour les prochaines échéances » prédit Yann Clairemedi qui compte bien vivre des moments intenses avec les Hornets du Cannet, toujours en quête de nouveaux titres cette saison.