Les grands, c’est souvent ce qui fait défaut dans les équipes de basket en fauteuil. Une hauteur de bras qui fait du bien pour les rebonds, qu’ils soient défensifs ou offensifs. Sans parler des défenses, où il n’est jamais simple d’intervenir sans commettre de fautes. Un manque que les Hornets viennent de pallier avec leur nouveau « géant ».
Un géant qui n’est pas vert mais « orange » puisqu’il est originaire des Pays-Bas.
Aussi, à l’occasion de sa première apparition sur la scène de Maillan, faisons un peu plus connaissance avec celui qui complète le nouveau duo d’arrivants après l’Italien Cosimo Caiazzo.

Du foot au basket
Nous sommes en 2000 et Walter Groen n’a pas encore 18 ans, quand il décide  de faire son service militaire en tant que volontaire dans l’armée hollandaise. Lors de manœuvres dans les montagnes allemandes, le véhicule dans lequel il a pris place tombe dans un ravin de plus de 50 mètres. Un choc qui lui sectionne la moelle épinière. « C’était deux jours avant de fêter mes 18 ans » résume-t-il aujourd’hui avec une bonne dose de fatalisme.
Car pour ce gaillard de 1,93 m, à l’orée de sa vie d’adulte, il doit dire adieu au foot, un sport qu’il pratiquait avec passion et à la course à pied, autre discipline appréciée par le jeune batave.
Un passage douloureux sur lequel il ne veut pas s’attarder pour enchaîner sur sa découverte du basket. « C’est un copain qui m’a demandé de l’accompagner un jour à l’un de ses entraînements. J’ai essayé, cela m’a plu et maintenant je joue en équipe nationale » résume-t-il avec fierté.

Walter Groen vient de trouver sa nouvelle voie sportive tout en poursuivant ses études qui vont l’amener à devenir assistant de direction dans  une école primaire.
Mais c’est vraiment sur un terrain que l’international hollandais veut vivre pleinement.
Après ses premiers tours de roue sous les cercles de  Julianadorp puis de Landsmeer, club avec lequel il obtient un premier titre de champion de Hollande, le jeune Walter décide d’aller visiter l’Europe. Sa première étape sera Cologne, en Allemagne où il restera une saison avant de s’engager pour quatre ans à Meaux (2010/2014). « Quand nous jouions contre Le Cannet, c’était toujours des rencontres très serrées mais à cette époque nous étions quand même un peu plus forts… ». Une tendance que le nouveau pivot des Hornets va forcément vouloir inverser cette saison. En quittant le club de Seine et Marne, l’international des Pays-Bas a alors pris la direction de l’Italie en rejoignant Varese et enfin Amsterdam pour sa dernière saison.

De l’argent qui vaut de l’or aux Jeux Invictus
Pour expliquer son arrivée tardive sous ses nouvelles couleurs azuréennes, Walter Groen a une excellente raison puisqu’il a participé à ses premiers jeux Invictus à Toronto au Canada. Des jeux qui réunissent tous les blessés militaires dans le cadre d’une compétition sportive. Un moment fort pour Walter qui a retrouvé l’esprit fraternel parmi ses anciens compagnons d’arme et une super ambiance. Mais ce n’est pas le seul bon souvenir qu’il a ramené dans ses bagages du Canada puisqu’il est revenu avec une médaille d’argent après avoir cédé la victoire en finale aux Etats-Unis pour quatre points. « De l’argent qui vaut de l’or » dans le cœur de celui qui découvrait ces jeux, initiés en octobre 2014 à Londres par le Prince Harry.

Pour cette saison, Walter Groen a donc décidé de faire son retour dans le championnat français en choisissant les Hornets du Cannet. Un club dont il connaissait déjà le palmarès mais qui lui a aussi « été recommandé pour son sérieux et son professionnalisme ». A 35 ans, les ambitions du néo-cannetan restent donc très élevées puisqu’il vise tous les titres qui se présenteront sur son chemin. C’est pourquoi il veut être au top pour cette nouvelle saison et cela passe par sa prochaine opération au dos, afin de le soulager de douleurs neurologiques dans les jambes, programmée après le déplacement à Saint-Avold (le 21 octobre).

En attendant Walter Groen sera là et bien là samedi pour accueillir Gennevilliers et même s’il n’a pas encore eu le temps d’apprécier son nouveau lieu de vie, ce passionné de jeux de société et adepte du « géo cashing » avec sa compagne (chasse au trésor par GPS), a déjà trouvé ses marques auprès de ses nouveaux partenaires, que ce soit sur ou en dehors du terrain.