Dans quatre jours, cinq Hornets se rendront à Voirons, à l’appel de Karim El Gueddari, le nouveau sélectionneur de l’équipe de France basket fauteuil. Un voyage dans la région grenobloise qu’ils effectueront en minibus, sous la conduite de leur président, Alexandre Farrugia.
En effet, outre Alexis, Luigi et Houcine qui font partie intégrante du groupe France depuis plusieurs années, le nouveau staff du groupe tricolore a fait appel à Wilfried qui honorera son premier stage chez les Bleus. Quant à Christophe, il a accepté de réintégrer la sélection.

Du 23 au 26 mars, le « Club des 5 » du Cannet va donc s’immiscer dans ce nouveau programme France afin de se préparer aux prochains championnats d’Europe (les dates non encore connues), mais dans la perspective des J.O. de Paris 2024.
Comment appréhendent-ils ce prochain rassemblement tricolore et comment voient-ils le futur de cette équipe de France, restée trop longtemps dans l’ombre des disciplines handisport ?
Pour Wilfried, « petit bleu chez les Bleus », il est tout à la joie de faire son entrée en équipe de France. « Pour l’instant ce n’est qu’un stage, je n’ai pas encore porté le maillot mais ça ne fait que deux ans que je joue en Nationale A ».
Pour Christophe, c’est une autre histoire ! Déçu après sa dernière campagne en 2015, il a préféré renoncer à l’équipe de France pour se consacrer à sa famille. « Eva venait de naître et franchement je n’ai pas très bien vécu mon passage chez les Bleus. Aussi quand Karim (El Gueddari) m’a appelé et que j’avais mes 4 copains de club dans cette pré-sélection, l’aventure m’a tenté surtout dans la perspective des Jeux en 2024. J’en ai parlé avec ma famille et j’ai surtout expliqué à Eva que j’allais beaucoup m’absenter. Papa, je veux te voir sur le parquet à Paris, m’a-t-elle répondu ».
Quant à Houcine, Alexis et Luigi, ils ont suivi le cursus classique avec des premières sélections en espoirs avant d’intégrer les A, sans pour autant avoir gardé d’excellents souvenirs de leurs différentes campagnes internationales.

Pourtant, c’est avec de belles ambitions que nos trois incontournables tricolores vont entamer cette nouvelle ère chez les Bleus.
Avec leurs partenaires venus de Hyères, Le Puy, Gennevilliers et bien d’autres encore, les 25 sélectionnés comptent bien écrire une nouvelle page dans l’histoire de l’équipe de France en basket fauteuil. « J’espère que le nouveau staff va réajuster le tir pour faire revenir les meilleurs joueurs car jusque-là cette équipe a été mise de côté, pour ne pas dire délaissée, sans réel encadrement, ni structures. Aujourd’hui, il a y un groupe qui a un vrai potentiel et certains ont acquis une belle expérience avec les coupes d’Europe » estime Daniel Paquet.

« Il y a une jeune génération de talent qui arrive et avec les anciens, on a bien l’intention de dynamiser notre discipline et démontrer que nous avons notre place aux J.O. » affirment de concert Luigi, Alexis et Houcine. « De toute façon, si la France est qualifiée d’office pour Paris 2024, on espère bien jouer notre carte à fond avec un groupe cohérent et solidaire et pourquoi pas viser le podium » ambitionne même Christophe.
Grâce à ce stage préparatoire, à l’issue duquel ils ne seront plus que 15 en Bleus, nos pré-sélectionnés vont pouvoir reprendre goût à une compétition officielle et se donner à fond pour tenter de décrocher leur place pour les prochains championnats d’Europe. « On est vraiment en manque depuis l’arrêt du championnat et encore, au Cannet on a la chance d’avoir un très bon groupe et de pouvoir nous entraîner régulièrement grâce à la ville et à nos dirigeants » précise Houcine.

La commission annonce une saison sans titre
Aussi attendent-ils tous avec une certaine impatience, une possible reprise de la compétition, même si la saison a été déclarée sans titre par les responsables de la commission fédérale lors de la dernière réunion en visio-conférence de lundi dernier.

Toutefois la commission fédérale a démontré sa volonté de laisser une visibilité sur la discipline. Concrètement, elle permet aux clubs qui le souhaitent,  de participer à des rencontres sous forme de plateaux en mai ou en juin, à condition que l’évolution favorable de la crise sanitaire l’autorise. Cela va de soi !