Alexandre Farrugia ainsi que tous les Hornets du Cannet attendaient avec une certaine impatience les prises de décision de la commission fédérale, suite à la réunion avec l’ensemble des clubs, ce vendredi.
Plusieurs points restaient en suspens ou à éclaircir.
Alors qu’en est-il ressorti ? Débriefing avec le président des Hornets.

La bonne volonté de la Commission

Alexandre, en premier lieu, le championnat va-t-il reprendre et sous quelle forme ?
« Suite à nos discussions avec les responsables de la commission, pour l’instant rien ne bouge. La date de la reprise, programmée initialement au 13 février, n’est toujours pas connu. Tout le monde attend de voir l’évolution de la situation sanitaire pour pouvoir se projeter concrètement. En tout cas, ce qui est réconfortant, c’est que j’ai senti une énorme volonté de tout le monde pour reprendre la compétition. Quand, comment, telle est la question ? De toute façon, en ce moment, il est impossible de se déplacer et certains clubs ne peuvent même pas s’entraîner, alors il faut attendre ! »

Certains axes ont-ils quand même été envisagés ?
« En effet, en fonction de la date de reprise, certaines idées ont émergé. Soit on conserve la première option qui est de disputer le championnat sur la seule phase retour, soit on fait un championnat open. L’hypothèse de disputer une coupe de France (annulée dans un premier temps) a également été soumise. Elle serait ouverte à tous les clubs qui souhaitent y participer ».

Le réservoir de l’équipe de France

Jouer reste votre priorité !
« Nos joueurs en ont besoin. La plupart sont des sportifs de haut niveau dont certains préparent des échéances internationales importantes. C’est le cas de Rida Maataoui avec son équipe du Maroc. D’autre part, notre équipe constitue un réservoir important pour le groupe France avec Alexis Ramonet, Luigi Makambo, Houcine Belaïd, Wilfried Leblanc et Christophe Carlier, tous sur la pré-liste de Paris 2024. Ivan Toscano est, lui aussi, concerné par la sélection espagnole. C’est tout cela qui nous a poussés à organiser des matchs en interne pour garder l’esprit compétition et surtout le rythme ».

Vous entraînez-vous normalement depuis la crise ?
« Même si nous sommes passés de 8 à 5 séances par semaine, nous poursuivons nos entraînements comme si nous préparions un match. C’est vital pour les joueurs qui doivent se tenir prêts et c’est le cas de 8 clubs sur 11 qui ont des autorisations pour s’entraîner après l’heure du couvre-feu ».

Comment parvenez-vous à gérer le mental de vos joueurs et de l’équipe qui vous entoure dans de telles conditions ?
« Ce n’est pas toujours simple, mais tout le monde comprend les difficultés du moment. On organise des choses, on communique beaucoup pour garder le contact avec nos partenaires et nos supporters. Le plus important est de tout faire pour ne pas se faire oublier ».

Des frais non remboursables

Et financièrement, comment vous en sortez-vous ?
« Voilà un autre sujet délicat ! Chaque année, nous achetons longtemps à l’avance les billets d’avion pour nos déplacements pour qu’ils soient moins chers. C’est ce que nous avons fait en tout début de saison mais malheureusement ces billets ne sont pas remboursables. Deux déplacements ont ainsi été annulés et trois autres sont à suivre. A cela, il faut ajouter le défraiement des joueurs et les charges fixes du club comme les assurances, l’entretien des véhicules, le matériel et les équipements  … Heureusement, les institutions et quelques partenaires (dont la Caisse d’Epargne, Partenaire Principal) continuent à nous faire confiance ce qui nous permet de tenir le cap pour l’instant ».

La ligue des champions sera-t-elle remise au goût du jour ?
« Des clubs espagnols, italiens et allemands ont écrit aux instances européennes pour qu’elle soit maintenue. Si cela se fait, elle deviendrait la champions Cup ou un autre championnat européen qui réunirait 8 clubs. Mais tout cela est encore très incertain et honnêtement, cela nous coûterait trop cher (environ 1 000 euros par joueur + les accompagnants) pour nous engager dans une épreuve qui ne serait même pas reconnue ».

En attendant que tout revienne dans l’ordre, qu’avez-vous prévu ?
« On envisage d’organiser une rencontre amicale avec Hyères avec un éventuel match retour là-bas. C’est aussi le cas avec Marseille, mais là encore nous sommes dépendants des autorisations de déplacement ».

Nabil en guest star ce jeudi

En parallèle, allez poursuivre vos oppositions entre Hornets ?
« C’est prévu, en effet. Après les Hornets Free Games et le match à la carte de jeudi dernier, nous organisons ce jeudi l’opposition entre les « possibles » et les « probables ». C’est un petit clin d’œil dans l’optique des J.O. de Paris. Les possibles seront donc nos pré-sélectionnés, à savoir Alexis, Houcine, Luigi, Will, Kriss, Tom Tom qui, s’il continue de progresser, pourrait bien entrer chez les Bleus et Stéphane, notre capitaine.
Chez les « Probables », on retrouve Rida, Ivan, nos deux internationaux étrangers, Yuri que l’on pourrait aussi retrouver bientôt en équipe du Portugal et Kaïsse. Dans cette équipe, la belle surprise sera d’y retrouver Nabil Guedoun. Nabil sera notre invité d’honneur sur ce match. C’est un joueur qui a passé dix ans sous le maillot des Hornets et qui n’a laissé ici que d’excellents souvenirs ici. C’est pour nous l’occasion de lui offrir une occasion de se replonger dans l’ambiance d’un match sur le parquet de Maillan qu’il connait bien ».