Employé au service emploi de la communauté d’agglomérations du Pays de Grasse, Kaïsse Mekhazni est en télé travail depuis le début du confinement. Un nouveau statut qui l’occupe à plein temps à la maison, d’autant qu’il doit également gérer le standard téléphonique.

Une activité professionnelle qui lui prend une bonne partie de la journée avant, qu’une fois libéré de ses obligations professionnelles, il ne s’installe aux côtés de Mélina, sa petite fille de 6 ans, pour superviser les devoirs. « Tous les jours la maîtresse nous envoie le programme. Il y en a beaucoup et le plus dur c’est que la petite reste concentrée jusqu’au bout ». Un double emploi pour Kaïsse qui lui fait dire « qu’enseigner est un vrai métier » et qu’il attend la rentrée des classes avec une certaine impatience pour raccrocher sa casquette de « professeur des écoles ».

Sinon il concède ne pas vivre trop mal le confinement. « ça ne me dérange pas plus que ça, à partir du moment où on peut quand même sortir et aller faire ses courses ». Pragmatique Kaïsse ! Mais, il reconnaît aussi avoir de sérieux manques dans son programme de confiné. « Le sport, les copains et le foot à la télé ». Trois choses qu’il a du mettre de côté pour l’instant. Et l’après confinement dans tout ça ? « Il faudra se re-concentrer sur l’essentiel, notamment sur la famille, éviter de s’attacher à des futilités ». De sages décisions que Kaïsse compte mettre à profit dès cet été pour passer du temps avec les siens en Tunisie, à condition qu’il en ait l’autorisation, bien sûr.

Ensuite, il reprendra le chemin des entraînements même si, avec une actualité aussi instable, il a du mal à se projeter sur l’avenir. « On ne sait pas quand nous pourrons reprendre. De plus, s’il faut respecter les distances de sécurité, cela va vite devenir très compliqué, voire impossible. Ne pas avoir de date précise pour notre rentrée sportive ni sur la reprise du championnat me perturbe un peu ».

Des interrogations qui n’empêchent pas Kaïsse de se projeter sur sa journée du 11 mai. « J’irai au bureau, comme un lundi ordinaire et après j’aimerais bien aller m’entraîner. Je rêve aussi de m’asseoir à une terrasse pour boire un pot en famille ou avec des copains et pourquoi pas finir la soirée au restaurant ? »

Là encore, des choses simples et faciles à réaliser en temps normal. Des actions ordinaires qui prennent une tout autre saveur aujourd’hui, celle de la liberté retrouvée !