A 36 ans Ivan Toscano va peut-être réaliser son rêve, celui de porter officiellement le maillot de l’équipe d’Espagne puisqu’il vient d’être rappelé par le nouveau sélectionneur pour participer à un stage de 3 jours (vendredi, samedi et dimanche) à Madrid.
En effet, après un changement radical à tous les étages de la Fédération handibasket, l’Espagne vient de lancer une politique de renouveau.
Mais pour démarrer un nouveau cycle, les instances ibériques ont aussi besoin de l’expérience des anciens. Alors comment se priver de celle d’Ivan Toscano qui vient de réaliser l’une de ses meilleures saisons avec les Hornets Le Cannet. Abraham Carrion, le nouveau sélectionneur de la « Roja » l’a bien compris aussi il n’a pas manqué d’inscrire son nom dans sa liste des 23.
Une nouvelle qui n’a pas forcément réjoui le Président du club cannettan, alors que son équipe travaille intensément afin d’être prête pour le final four (les 11 et 12 juin au Puy-en-Velay). « En effet, je suis très partagé. D’un côté, je suis évidemment ravi pour Ivan qui mérite amplement sa sélection, mais de l’autre, ça tombe mal. Nous sommes en préparation intensive avec des entraînements deux fois par jour et avec ce stage, Ivan risque de ne pas avoir de temps de repos avant les play-offs, voire même de se blesser », explique Alexandre Farrugia qui reconnaît aussi que la sélection de son joueur sera une belle image pour le club du Cannet.

« Jouer pour mon pays, c’est mon rêve ».
Un point de vue qui se défend, mais face à l’envie de son joueur, aux encouragements et aux félicitations qu’il a reçus de la part de sa famille et de tous ses partenaires, Ivan Toscano a refait le plein d’énergie. « Physiquement, je me sens mieux qu’avant » entame-t-il tout sourire. Pourtant, il aurait pu dire non, après son énorme déception vécue en 2018. « A cette époque, je jouais pour Grande Canarie et j’avais participé aux 6 stages. Au bout du compte, il restait 13 joueurs pour 12 places et c’est moi qui n’ait pas été retenu ». Un moment douloureux qu’Ivan a eu beaucoup de mal à digérer aussi il a été clair auprès du nouveau sélectionneur.

« Je veux bien revenir, mais seulement si ça en vaut la peine. J’ai une femme exceptionnelle (Marion), deux beaux enfants et je n’ai plus de temps à perdre. Par ailleurs, je peux comprendre le point de vue d’Alexandre qui n’était pas chaud pour me laisser partir. On veut vraiment aller chercher ce titre de champion de France, surtout après notre match catastrophique en finale de la Coupe de France et le club met tout en place pour qu’on ait les moyens d’y arriver. Seulement, jouer pour mon pays, c’est mon rêve. Je suis très motivé et c’est bien aussi pour mon club. Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, les clubs français n’étaient pas pris au sérieux dans les compétitions internationales, mais cela a changé, surtout quand on voit s’afficher le nom des Hornets Le Cannet. Il y a du respect et même de la crainte quand on nous voit arriver sur une compétition européenne ! ». Pour preuve la récente 5ème place des Cannettans à la dernière Coupe des Champions !

Sa déclaration d’amour à Marion et à ses enfants
Son rêve sous les couleurs de son pays, Ivan va donc pouvoir le réaliser même s’il a déjà dû décliner sa participation à un tournoi amical en Italie le week-end prochain. A cette date, Ivan et ses équipiers seront au Puy-en-Velay. Un ultime rendez-vous de la saison que les Hornets n’ont pas l’intention de manquer. « Ce sera notre moment, celui qu’il faut gagner, qu’on doit gagner car, pour moi, on a la meilleure équipe du championnat. Chaque joueur doit être à 100 % et il faudra rester concentrés jusqu’au bout tout en donnant toute notre énergie. Marion me soutient à fond. Elle est la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie et c’est grâce à elle et à mes deux enfants que je vis tous ces merveilleux moments. Elle m’encourage, elle me pousse à aller de l’avant ! ».
Ivan sera donc l’un des piliers de cette formation espagnole. La nouvelle équipe dirigeante l’a bien compris. « Je suis au meilleur de ma forme. Au Cannet, je suis en pleine confiance. Il y a une ambiance extraordinaire entre nous. Nous nous plaisons beaucoup ici où nous avons un cadre de vie de qualité avec la mer et la montagne. J’espère qu’on va terminer la saison avec un beau titre de champion de France, on le mériterait après notre belle première partie de championnat car on a battu Metz deux fois et Le Puy chez eux ».
Mais, par expérience, Ivan sait aussi que le titre honorifique de champions d’automne ne suffira pas pour vaincre Meaux, dans un premier temps puis de s’imposer en finale face à Metz, le favori de l’épreuve après son succès en Coupe de France, ou Le Puy-en-Velay qui aura l’avantage de jouer à la maison.
En attendant, Ivan se focalise sur le futur proche et ça commence par ce prochain stage madrilène. Un savoir-faire qu’il a bien envie de partager avec ses jeunes compatriotes dans cette nouvelle politique de reconstruction de l’équipe d’Espagne.

Luigi Makambo en guest aux entraînements
Il l’a toujours dit, même quand il est parti une première fois en Italie puis, il y a deux saisons en Espagne. « Au Cannet, je suis comme chez moi ». Des liens qu’il renoue régulièrement avec son ancien club. C’est pourquoi, dès que la saison s’est achevée avec son équipe espagnole de Grande Canarie, Luigi Makambo a vite retrouvé ses marques à Maillan, auprès de ses anciens équipiers Hornets.

L’international Français a ainsi rejoint le temps de quelques séances d’entraînement cinq de ses partenaires en bleu (Houcine Belaïd, Rémy Bayle, Wilfried Leblanc, Christophe Carlier et Alexis Ramonet). D’ailleurs, dès que le final four sera terminé, Luigi et Alexis se retrouveront équipier la saison prochaine, sous le maillot de Grande Canarie.