A J-3 des matchs retour, les Hornets Le Cannet ne sont pas encore qualifiés pour les play-offs qui auront lieu à Chalon-sur-Saône mi-mai. Un petit passage à vide qui fait un peu tache dans l’historique du club cannettan, habitué à jouer les premiers rôles depuis une bonne douzaine d’années. Y-a-t-il lieu de s’inquiéter comme certains le laissent à penser après une 6ème défaite concédée à Marseille samedi dernier ? Nous avons posé la question au président des Hornets, Alexandre Farrugia.

2 victoires pour les play-offs

Président, comment appréhendez-vous cette fin de saison alors que la qualification pour le final four n’est pas encore entérinée ?
« Nous avons encore 3 matchs à disputer et pour nous qualifier on doit en gagner 2. Pour moi, c’est plus que jouable. On reçoit deux fois et ça commence samedi (18h à Maillan) par Gennevilliers puis ce sera Lannion le 4 mai, juste après le tournoi qualificatif paralympique à Antibes (du 12 au 15 avril). Pour terminer cette première phase, on se déplacera à Toulouse (le 10 mai) où on risque d’avoir un match très difficile ».

On a gagné la Coupe de France

Que répondez-vous à ceux qui préfèrent voir le verre à moitié vide après ces 6 défaites ?
« Alors, si j’ai moi-même tendance à être plutôt pessimiste, dans le cas présent ce serait tout le contraire. Je rappelle que nous avons achevé la dernière saison par un titre de Champions de France avant d’attaquer la suivante en nous imposant dans un tournoi amical en Italie, puis un autre en Pologne en janvier et surtout nous avons remporté la Coupe de France. Un trophée qu’on attendait depuis 7 ans après plusieurs échecs en finale et ce qui est dommage c’est qu’on n’a pas pu fêter ce titre avec nos supporters et nos partenaires car à peine de retour de Toulouse, il a fallu enchaîner avec la Ligue des Champions en Turquie. C’est peut-être à cause de ça que ce premier trophée de la saison est passé aux oubliettes. Tout cela me fait dire que si, pour l’instant, la saison est loin d’être aboutie, elle me semble déjà satisfaisante».

Des défaites concédées sur le fil

Autant de défaites qui auraient pu aussi basculer du bon côté ?
« C’est vrai aussi car on perd après prolongation contre Hyères (87-91), on cède devant Toulouse pour 2 points (72-74). On s’incline à Hyères pour 4 points alors qu’on mène tout le match et à Marseille on lâche la victoire pour 5 points. Certes cela reste des défaites, mais cela prouve aussi qu’avec un peu plus de réussite et de concentration, on aurait pu se mettre à l’abri plus tôt ».

Comment le groupe vit-il cette période de turbulences ?
« Contrairement à d’autres clubs comme Le Puy et Hyères qui se sont bien renforcés, nous avons décidé de renouveler notre confiance au même groupe. Nos joueurs se connaissent depuis des années et pour moi, on a fait le bon choix. Nos difficultés sont sans doute dues aux blessures, notamment celle de Christophe Carlier qui a manqué plusieurs matchs mais aussi au décès brutal du papa d’Andrzej (pendant le tournoi en Pologne) ce qui a perturbé tout le monde. Les joueurs se sont beaucoup parlés. Daniel (Paquet) a aussi remis certaines choses en place et je le confirme, la saison est encore longue. Ce groupe a tout à prouver et il a surtout tout à gagner ».

Un tirage difficile en Euro Cup 2

Revenons maintenant à votre premier passage en Coupe d’Europe !
« Cette compétition est arrivée tout de suite après notre victoire en Coupe de France. Les joueurs venaient de livrer trois matchs difficiles et on a commencé par Bilbao, l’un des favoris de l’épreuve. Les joueurs étaient très fatigués et quelques heures après, il a fallu enchaîner avec les Allemands de Cologne. Par contre, le lendemain, face aux Turcs de Galatasaray, l’équipe a livré un combat de très haut niveau ce qui nous permet de poursuivre l’aventure en Euro Cup 2 (à Sassari en Sardaigne du 26 au 28 avril) ».

Un 2ème tirage qui ne vous a pas été particulièrement favorable cette année ?
« C’est le moins qu’on puisse dire. On appelle ça un « groupe de la mort » avec les Italiens de Cantu, leaders de leur championnat, les Allemands d’Hanovre (3ème) et nos « meilleurs ennemis » de notre championnat, Le Puy-en-Velay. Ce sera difficile de se hisser parmi les 2 premiers du groupe mais on a les moyens d’y arriver ».

Un calendrier haché

Avec les nombreuses coupures dans ce championnat dues aux stages préparatoires de l’équipe de France pour le TQP à Antibes, comment garder la cohésion ?
« Il est évident que ces coupures à répétition ne mettent pas l’équipe dans les meilleures conditions de travail, surtout quand il manque 3 joueurs (Christophe Carlier et Houcine Belaïd chez les Bleus et Reda Maataoui avec le Maroc). Maintenant, toutes les équipes en subissent les conséquences et c’est à nous de nous adapter à cette situation ».

Le fait que le Champion de France soit mis en difficulté, ne veut-il pas dire aussi que le niveau du championnat prend de la hauteur saison après saison ?
« Depuis plusieurs années, on se rend compte que Le Cannet est l’équipe à battre. Chacun de nos matchs devient un enjeu majeur pour nos adversaires. Tant mieux pour la qualité du jeu et pour notre discipline. A nous d’être les meilleurs et j’y crois. Je le répète, on a encore tout à gagner pour que la saison soit vraiment belle ».

Le Président Alexandre Farrugia : Porteur de la Flamme Olympique