Houcine BELAID sera la seule recrue des Hornets du Cannet la saison prochaine, suite au départ de l’Anglais Highcock et à la reconduction intégrale de tous les autres joueurs. Ce nom les supporters, les dirigeants et les joueurs cannettans le connaissent bien puisque Houcine a déjà passé trois saisons sous les couleurs du club maralpin (de 2014 à 2017). « C’était comme une évidence pour moi de revenir « à la maison », déclare-t-il comme si la parenthèse de ces trois dernières années avait été un passage obligé pour continuer à apprendre.
Pour sa nouvelle villégiature hors des frontières hexagonales, Houcine décide de prendre la direction de l’Espagne. Un autre grand pays du handibasket et très complémentaire après sa première expérience en Italie. « J’avais envie d’ailleurs et j’ai saisi l’opportunité que le club espagnol me proposait après mes trois saisons au Cannet ».
Au cours de son expérience ibérique, Houcine va continuer à s’enrichir sportivement en se frottant à l’un des meilleurs championnats européens. Une année au cours de laquelle il va en profiter pour ajouter une nouvelle ligne à son palmarès avec une troisième place en Coupe d’Espagne.
Puis, il décide de revenir en France afin de se préparer au mieux pour les J.O. de Tokyo de 2020. « C’était important de retrouver un grand club national dans la perspective de l’équipe de France » poursuit-il et son choix va se porter sur Hyères. Un club qu’il avait déjà rejoint après ses premiers bouts d’essai dans la discipline sous le maillot marseillais.
Pendant deux ans, Houcine BELAID sera donc un farouche adversaire de la bande à Keller. Il va d’ailleurs s’adjuger deux nouveaux titres de champions de France et même d’inscrire son nom dans la première formation française à remporter trois trophées consécutifs en 2019 (trophée des champions, coupe et championnat de France).
Seulement voilà, Houcine a gardé des liens forts avec certains de ses ex copains du Cannet. « J’ai toujours été en contact avec Stéphane, Chris et Kaïsse. Je connais bien Rida, Ivan, Luigi et Alexis est mon voisin au Cannet ». Des joueurs que le pivot intérieur va retrouver la saison prochaine, puisqu’ils ont tous rempilé pour « un tour ».

Comme la grande majorité des sportifs, Houcine a vécu une fin de saison hors du commun, au goût d’inachevé et subi l’épisode « confinement ». Une période particulière qu’il a passé dans son appartement au Cannet et qu’il a mis à profit pour faire (un peu) de sport, se remettre à la lecture et développer sa passion pour la nature et les plantes. « Cela m’a aussi permis de devenir moins addict de mon téléphone et ça fait du bien de se détacher de certaines choses non essentielles ».
S’il a acquis en maturité et en sagesse au cours de ces trois années hors de la salle Maillan, Houcine BELAID n’en reste pas moins un vrai « guerrier » sur le terrain. « Si j’ai choisi de revenir au Cannet c’est aussi pour pouvoir rejouer en ligue des champions et faire partie intégrante de cette nouvelle aventure européenne au plus haut niveau avec les Hornets. Je veux aussi participer à la reconquête de titres nationaux avec mon club de coeur. J’ai toujours cette même « grinta ». Je n’aime pas perdre et je ne lâche jamais rien ». Une soif de vaincre jamais assouvie, malgré le temps qui passe, pour celui qui espère bien être du prochain voyage pour les J.O. de Paris 2024, après la non qualification des Bleus pour Tokyo 2021. « Porter le maillot de l’équipe de France est toujours une grande fierté pour moi. Le basket fait partie de ma vie et je ne refuserai jamais une sélection nationale. De plus, être dans le groupe France à Paris en 2024 serait un bel aboutissement pour ma carrière ». Pour réaliser l’un de ses plus rêves de sportif de haut niveau, Houcine a donc choisi de revenir sur « ses terres » au Cannet pour y parvenir et qu’importe si le 19 septembre prochain, il ne sera pas de la finale de Coupe de France à Antibes qui opposera son ancien club Hyérois à l’équipe du Puy-en-Velay.
Car depuis qu’il a officialisé son retour chez les Hornets, sa préoccupation majeure est de retrouver ses « copains » de jeu du Cannet et mettre sa rage de vaincre au service d’un groupe où il se sent bien.
Des retrouvailles amicales et sportives qui se sont faites officiellement jeudi soir et dans des conditions qui restent toujours exceptionnelles sur le terrain d’entraînement (provisoire) à Grasse.

Stage - de 25ans au Cannet (avril 2009)