Entretien réalisé par le rédacteur web des Hornets Le Cannet.
C’est à la piscine d’Antibes que les deux amis nous ont donnés rendez-vous pour parler de leur amitié, qui perdure depuis de longues années. Une confiance réciproque qui a permis au récent médaillé d’argent (sur 50 M NL et seule médaille de la natation française) aux J.O. de Tokyo de confier sa préparation physique à son ami belge.
Rencontre avec deux grands champions des bassins.
Pour poursuivre sa préparation en vue des prochaines grandes compétitions internationales, qu’il a déjà cochées dans son planning, à commencer par les championnats du monde au Japon en février 2022, Florent Manaudou a fait le choix de rejoindre l’équipe de Quentin Coton à Antibes, tout en restant licencié au Cercle des Nageurs de Marseille.
Une nouvelle orientation dont la présence de Yoris Grandjean dans le staff antibois, n’est pas anodine.
« C’est la première fois que j’ai un préparateur physique qui a été nageur. Il me comprend parfaitement et je lui fais entièrement confiance. C’est pareil pour Quentin (Coton, 3 fois champion de France). Comment on s’est connus ? Yoris était venu s’entraîner à Antibes avant de rejoindre le club de Marseille à la même période que moi, en avril 2011. Nous avions un ami en commun (Dorian Gandin) et à cette époque, notre amitié s’est construite autour des jeux vidéo. On a vécu la même vie pendant trois saisons, en stages, aux entraînements. Et puis dans notre discipline, on ne nage pas contre quelqu’un. Chacun a sa ligne ce qui est plus facile pour tisser des liens d’amitié » précise Florent.
Après ces trois saisons marseillaises, leurs chemins ont pris des directions différentes. Florent a construit une très belle carrière (champion olympique en 2012 à Londres… jusqu’à sa médaille d’argent à Tokyo le 1er août 2021) pendant que Yoris a dû arrêter les compétitions en 2014.
Pourtant, s’ils avouent laisser de longues plages de silence dans leur communication, cela n’enlève rien à l’intensité de leur amitié.
D’ailleurs, Yoris a une petite anecdote à ce sujet. « Quand il a été champion olympique, j’ai bravé l’interdit en franchissant toutes les barrières de sécurité pour être le premier à le féliciter ». Un moment fort que ni l’un ni l’autre n’ont oublié.
Les voici donc à nouveau réunis, mais cette fois-ci dans des rôles différents car le Liégois a endossé le costume de préparateur physique afin (peut-être) d’accompagner son ami « Flo » jusqu’aux J.O. de Paris 2024.
En attendant, les deux amis reviennent sur ce qui les a rapprochés et les unis encore, à savoir le sport, sous toutes ses formes.
« Je m’intéresse à tous les sports et aujourd’hui encore je pratique un peu de squash, de paddle, je joue au tennis, au foot… Je suis aussi de près le handisport et comme je sais que Yoris est le préparateur des Hornets Le Cannet, j’ai très envie d’aller les voir jouer. Je suis curieux et impatient d’assister à un match d’autant qu’ils jouent au plus haut niveau. Peut-être en début d’année, sur une belle affiche ? »
Et quand Florent dit s’intéresser au handisport, il va jusqu’au bout des choses car il est même allé jusqu’à s’essayer au handi-handball, « mais c’est très compliqué car il faut gérer plusieurs choses en même temps » avoue-t-il.
Il n’a plus qu’à recommencer l’expérience en venant faire un bout d’essai avec les Hornets. Il faudra juste lui trouver un fauteuil aux bonnes mensurations. A moins que Rémi Bayle ou Reda Maatoui ne lui prête le leur ?