Entre Eric Follain, le gardien de la salle Maillan, et les Hornets c’est une véritable histoire d’amitié qui dure depuis 16 saisons maintenant.

Il y a 5 ans déjà, Eric nous parlait de liens forts noués avec le club de handibasket dès son arrivée. « Dès que je les ai vus, j’ai tout de suite été impressionné et admiratif et ils m’ont accueilli à bras ouvert ». Une amitié instantanée, comme une évidence entre le club et celui qui va, petit à petit, devenir leur ange-gardien.

En tant que responsable des installations sportives du complexe Maillan, son rôle pourrait se limiter à la préparation des vestiaires, la descente des panneaux, l’ouverture du local à matériel mais depuis toutes ces années il a ajouté bien d’autres options à son couteau suisse. « J’ai vu tout de suite que ce club fonctionnait comme une famille où on est content de se retrouver et ça m’a plu. Avec eux je suis bien ».

Et ça se voit. Que ce soit avec les dirigeants, le staff ou les joueurs, le plaisir est bien là, simple, naturel et spontané.

Nommé responsable de la salle pendant les matchs à domicile, Eric préfère la jouer électron libre. « Je bouge pendant les matchs, tantôt en tribune, tantôt près de la table de marque. Je ne peux pas me fixer, surtout quand le score est serré. Je suis à fond derrière eux et je stresse à chaque fois qu’ils manquent un panier. Parfois, j’aimerais bien pouvoir changer le tableau d’affichage pour qu’il bascule en faveur des miens ». Mauvais joueur ? Non, supporter à fond et il le revendique haut et fort. Cela ne l’empêche pas non plus de leur dire ce qu’il pense de leur prestation, surtout quand celle-ci n’a pas été à la hauteur de leurs capacités. « Je les connais suffisamment pour me permettre de les chambrer, mais ils savent que ce n’est jamais méchant car je les aime ».

Quand Eric fait une rapide rétrospective sur son parcours avec les Hornets qui a débuté en 2009, il y a un match qu’il n’a pas digéré. Il ne sait plus si c’était en finale de coupe de France ou en championnat, ni à quelle date précisément mais la douleur reste bien présente. « C’est la défaite contre Meaux d’un panier. On jouait à Maillan et celle-là elle m’est restée en travers. Je me souviens aussi que pour ma première année avec eux, le club avait organisé une phase qualificative de Coupe d’Europe et on était passé ».

Heureusement Eric a connu d’autres moments beaucoup plus sympas et festifs même si les titres et les trophées remportés par les siens sont, à son goût, trop loin de l’enceinte cannettane. « J’aimerais bien que le club réorganise une grande compétition chez nous »lance-t-il comme une bouteille à la mer.

En attendant, comme l’ensemble du club, Eric vient d’entamer une nouvelle saison qu’il espère riche en titres. « Je sais que la saison va être très intense avec de belles équipes comme Hyères, Chalon, Le Puy qui seront des adversaires coriaces. On va forcément retrouver les mêmes clubs en haut du classement mais avec le retour d’Alexis (Ramonet) l’équipe sera encore plus compétitive et j’y crois ».

Entre deux étagères ajoutées à la buvette pour améliorer le confort de Sylvie et de sa fille Marie ou autres crochets plantés dans le local technique pour pendre plus de fauteuils, Eric répond toujours présent dans la mise en place des rencontres et dans l’organisation de l’après-match auprès de Mylène (la vice-présidente).

Un gardien bénévole toujours prêt à rendre service, mais qui a quand même un dernier souhait à émettre, lui qui s’était bien habitué à accueillir de nouveaux trophées à Maillan. « Il serait grand temps de gagner de nouveaux titres ».

Un message qui a le mérite d’être clair alors rendez-vous en fin de saison pour voir si son souhait a été exaucé.