Loris, Rafik, Jérémie, Yuri, Anthony et Christophe composent l’équipe 2 du Cannet, mais ils sont avant tout des Hornets. Une identité qu’ils revendiquent en tout légitimité, car ils sont unanimes pour dire que la bande à Stéphane Keller et la leur ne font qu’une.
Un club et une ambiance auxquels Loris et les siens sont très attachés et si, eux aussi, ont vécu une saison tronquée par le Covid 19, ils ne cachent pas leur impatience de se mettre en action le plus vite possible. Petit tour d’horizon sur le vécu et les attentes de ces six joueurs après deux mois de confinement.

Loris : changer les habitudes de consommation !
Responsable des invitations sur le festival des plages électroniques de Cannes et autre mémoire vivante du club puisqu’il en est à l’origine avec Fred Tétard (en 1999), Loris a profité de ces deux mois d’arrêts pour faire du rangement et du jardinage. « J’ai la chance d’êre en couple et d’habiter près d’une forêt. Ce qui ça va changer ? Nous sommes déjà très attentifs aux gestes écolos, mais j’aimerais vraiment voir un changement dans les habitudes de consommation de chacun. Sportivement, nous espérons reprendre en septembre et partager à nouveau ces bons moments tous ensemble à l’entraînement puis sur nos tournois officiel avec les autres équipes de Marseille, Toulon et Nice. Ici, on raisonne en club et non en équipe 1 ou 2. Si le club brille aujourd’hui au niveau national et international et s’il a su garder ce bon état d’esprit, c’est grâce à Alex, son président, mais aussi à Mylène. Merci à eux pour tout ce qu’ils font ».

Yuri : ma deuxième famille !
En alternance, entre télé travail pour la société Atos et ses études pour obtenir un diplôme d’ingénieur informatique, Yuri n’a pas eu trop le temps de souffler pendant l’isolement. Portugais d’origine, il arrive en France en 2012 et il a rejoint le club des Hornets depuis 2 ans. « Le vrai manque a été le basket car c’est ma source d’évasion. Je pratique ce sport depuis 16 ans. Mon objectif est d’intégrer l’équipe 1 et je sais que je vais devoir travailler pour cela. Ma formation s’arrête en juillet ce qui va me donner plus de temps pour m’entraîner et pourquoi atteindre mon objectif la saison prochaine. Ce club, c’est ma deuxième famille. J’y ai de vrais copains et il me tarde de les retrouver ».

Rafik : notre vie en stand by !
Dessinateur projeteur dans une société à Antibes, Rafik a repris le chemin du travail ce lundi. Deux mois de coupure qu’il juge très long. « Tout s’est arrêté d’un coup, ce qui a mis notre vie stand-by. Entre mon travail et trois entraînements par semaine, j’ai vécu un grand vide. Les échanges avec mes partenaires de club mais aussi avec mes collègues de travail m’ont beaucoup manqué et je pense qu’il va falloir du temps pour que tout se remette en place. La saison s’est arrêtée alors que nous n’avions fait qu’un tournoi. Quant à l’équipe 1, il n’y a aucune barrière entre nous. Nous sommes tous copains et on partage de nombreuses choses tous ensemble ».

Jérémie : de pro chez les valides aux handis
Gestionnaire au service éducation à la mairie de Vallauris, Jérémy jongle entre la mairie et l’éducation nationale. Un poste où la fermeture des écoles n’a pas vraiment rimé avec inactivité d’autant qu’il a accepté d’être entraîneur de l’équipe féminine de Grasse . « J’ai fait du télé travail à mi-temps et je me suis aussi occupé de ma petite fille (Lisbeth, 3 ans ½). De plus, j’en ai profité pour faire une formation de chargé d’inspection en santé et sécurité au travail. Ma vie a toujours tourné autour du basket. Très jeune j’ai intégré un pôle espoir avant de devenir pro. J’ai joué à Antibes et Mulhouse et quand il a fallu basculer des valides aux handis, ça ne m’a posé aucun problème. Cette saison aura forcément eu un goût de trop peu surtout qu’avec mes obligations professionnelles, je n’ai pas toujours été disponible pour les entraînements. J’espère seulement que ce que nous venons de vivre va nous servir de leçon pour l’avenir et que nous allons continuer à rester vigilants après le déconfinement. Je pense surtout à la protection de ma fille et des enfants en général. Malgré tout, j’ai très envie de retrouver mes copains du club car j’ai le sentiment d’être un Hornet ».

Anthony : un mal pour un bien !
Surveillant dans un lycée à Draguignan, Anthony n’a pas arrêté de faire du sport. Ce fervent adepte du fitness a donc repris ses bonnes habitudes pour rester en forme et attendre patiemment la reprise du basket. « J’ai commencé ce sport en décembre et j’adore cet esprit collectif aussi j’ai essayé de ne pas trop perdre ce que j’avais commencé à apprendre. Pour cela j’ai fait des séances de visualisation, mais ça ne vaut pas le terrain. Ce confinement, pour moi c’est un mal pour un bien. Certaines personnes ont pu ainsi prendre leur indépendance, d’autres conscience de l’état de notre planète qui a profité de cet arrêt brutal de sur consommation pour se nettoyer un peu. Dans toute situation négative, il y a du positif. Moi qui viens d’un monde sportif plutôt individualiste, l’esprit de groupe que je commençais à apprécier après avoir rejoint le club m’a beaucoup manqué. J’espère que tout cela va revenir très vite ».

Christophe : difficile de donner mon ressenti, c’est bizarre !
Christophe est à la fois le frère de Tom Tom mais aussi le statisticien de l’équipe 1. Etudiant à Nice en infographie 3D, il a vite rejoint la maison familiale. Une occasion de poursuivre les entraînements avec son « hornet » de fréro. « J’ai découvert le handibasket en accompagnant Thomas aux entraînements et sur les matchs. Je me suis rapidement investi dans le club où j’ai proposé de faire les statistiques de l’équipe 1 avant de décider de m’asseoir dans un fauteuil, comme eux, et de jouer pour l’équipe réserve. Si on peut croire que c’est facile en tant que valide, je peux dire que c’est loin d’être le cas. Maintenant, comme ai-je vécu cette situation particulière ? C’est difficile de donner mon ressenti, c’est bizarre, mais il faut qu’on s’en serve pour voir certaines choses autrement. Comme tout le monde, il me tarde de revenir sur le terrain, revoir mes copains qu’ils jouent en équipe 1 ou en 2. Nous sommes tous très soudés et les plus expérimentés sont toujours là pour nous conseiller ».