En supporter actif contre Hyères, sur la feuille à Marseille, Christophe Carlier devrait reprendre un peu de temps de jeu à Chalon samedi.
Arrêté depuis sa dernière apparition contre Gennevilliers, il y a tout juste un mois, le capitaine des Hornets s’explique sur sa blessure et fait un premier point sur le parcours sans faute de son équipe.

Scanner et IRM le 11 décembre

Kriss, où en est votre blessure à l’épaule ?
« Je traîne cette douleur depuis mars dernier après une chute à l’entraînement. Mais comme souvent, on met la douleur de côté puisqu’elle n’était pas handicapante, juste gênante ».
Là-dessus, il y a eu le TQP et les Jeux paralympiques !
« C’est vrai, mais dès que la clavicule était chaude, ça allait mieux alors j’ai continué en enchaînant les play-offs, la Coupe d’Europe, le TQP et les jeux ».

A quel moment, la douleur est-elle devenue insupportable ?
« Sur une séance de prépa physique avec les altères, et dès mon retour à la maison, j’ai eu très mal. L’échographie a révélé une légère inflammation des tissus et la radio une petite fracture en voie de consolidation. Le 11 décembre, je vais passer un scanner pour vérifier s’il n’y pas de lésion plus profonde et une IRM pour vérifier les ligaments ».
Malgré tout, vous avez repris les entraînements !
« J’ai repris mais doucement, en accord avec le corps médical et l’entraîneur ».
Ce n’est pas votre première coupure en cours de saison ?
« La saison dernière j’ai été arrêté pour une hernie, cette année c’est l’épaule. En fait, en deux ans, j’ai eu 3 semaines de congés entre mon club et l’équipe de France ce qui ne m’a pas laissé beaucoup de temps de repos ».

Se mettre au service des autres

Comment avez-vous vécu le match contre Hyères ?
« C’est très frustrant de ne pas pouvoir agir quand on voit ses copains en difficultés. En plus j’adore jouer les derbys, ce sont des matchs très intenses. Maintenant, vu du banc on a une autre approche du match. Notre vision est élargie contrairement à notre position sur le terrain où notre concentration se limite à ce qu’on doit faire. Ce match m’a confirmé dans mon approche du groupe. Une équipe n’a pas besoin de chef mais de leaders qui doivent se mettre au service des autres ».
Une théorie qui s’est encore vérifiée à Marseille samedi dernier ?
« Exactement, après une entame de match difficile où chacun jouait pour soi, il a fallu remettre les choses au clair pendant la mi-temps. Les gars sont revenus avec un tout autre esprit, tourné vers le collectif et ça a tout changé ».

Ensemble, nous serons imbattables

Que répondez-vous à ceux qui disent que le groupe est vieillissant ?
« C’est vrai qu’on l’entend parfois, mais depuis 3 ans nous n’avons plus de tête d’affiche et c’est l’esprit de groupe qui nous poussera vers le haut. Nous avons l’expérience et si nous jouons ensemble, nous serons imbattables ».
A Chalon, le risque n’est-il pas de penser déjà au Puy ?
« Certainement pas. On connaît la valeur de cette équipe de Chalon et on la prend très au sérieux. Il n’est pas question de jouer avec 2 coups d’avance. Chalon a une belle défense et des joueurs de qualité. Ce sera difficile, mais j’ai confiance en mon groupe ».

Finir aux 2 premières places

Quel bilan faites-vous avant la fin de cette phase aller ?
« Je suis vraiment content et notre bilan est plutôt positif surtout après un début de saison très difficile où nous n’avons pas été épargnés par de multiples bobos et des coups bas. Mais on a su réagir et cela montre qu’on a des ressources tant physiques que mentales. Notre groupe est performant même s’il y a toujours des choses à améliorer ».
Votre objectif dans ce championnat ?
« Avec la nouvelle formule des play-offs, nous aurons à cœur de terminer dans les deux premiers du classement pour être exemptés du premier tour et se qualifier directement dans le dernier carré. Après on verra car la concurrence est rude alors ne pas jouer les quarts de finale nous permettrait de garder de l’énergie après une saison longue et difficile ».