Après l’arrivée de Clotilde Brachotte, la nouvelle préparatrice physique, la confirmation de la jeune Maëva Moretti, comme adjoint, aux côtés de Daniel Paquet, le staff technique, ou plutôt médical, s’enrichit d’un nouveau kiné : Nicolas Malek.
Natif de Pau et basque de cœur, région où il a passé toutes ses vacances, c’est à Rome qu’il obtient son bac. Pas banal comme parcours et ce n’est pas fini puisqu’après avoir fait ses études à Paris où il va ouvrir son premier cabinet, le jeune kiné a besoin d’autre chose et c’est en Guadeloupe qu’il poursuit sa carrière. « J’ai choisi un petit village de pêcheurs où je me suis occupé de l’équipe de foot et d’un club cycliste » précise-t-il.
Une expérience outre-marine enrichissante et qui a renforcé son goût du partage. Mais, après une courte installation en Provence, c’est à Cannes qu’il s’installe. « J’ai eu l’opportunité de reprendre un cabinet et j’y suis depuis 2007 ».
Lui-même joueur de tennis et de padel, la blessure il connaît après une rupture du tendon d’achillle il y a un an et demi qui l’a éloigné des terrains.
Volontaire aux J.O. et jeux paralympiques de Paris 2024
Finalement c’est l’opportunité d’être volontaire aux jeux olympiques et paralympiques de Paris 2004 qui vont l’aiguiller vers les Hornets. « Dès que le programme des volontaires aux Jeux a été mis en place, je me suis inscrit. Sur les J.O. j’ai été affecté au beach volley et sur les paralympiques j’ai accompagné l’équipe de tennis fauteuil, encadrée par Yannick Noah. C’était génial. J’ai vécu des moments extraordinaires, même si je n’avais pas l’impression d’être très utile. J’étais là au cas où pour soigner une douleur, parer une éventuelle blessure. En revanche, j’en ai pris plein les yeux et émotionnellement c’était vraiment très intenses. J’ai tissé des liens forts avec ceux qui ont partagé avec moi cette belle expérience ».
On veut bien le croire, nous qui avons vibré, crié, ri et parfois pleuré devant notre petit écran face aux exploits et parfois aux déceptions de nos athlètes et para athlètes. Alors le vivre en direct, ce devait être magique !
Bon d’accord, mais pourquoi ce choix de venir voir ce qui se passe du côté du gymnase cannettan ?
Apporter mon aide
Comme il l’explique, on pourrait presque croire qu’il passait là par hasard, qu’il a vu de la lumière et que sa curiosité a été la plus forte.
Finalement, son approche est beaucoup plus profonde.
« De retour des jeux paralympiques où j’avais assisté à une rencontre entre les Etats Unis et le Canada en basket fauteuil, je me suis lancé à la recherche d’un club près de Cannes. Je suis tout-de-suite tombé sur l’équipe du Cannet et je me suis dit pourquoi pas ?
Je me suis rendu dans la salle un soir d’entraînement mais apparemment il était trop tôt. Je n’ai trouvé que Reda (Maataoui) à qui j’ai expliqué ma démarche et il m’a donné le téléphone du président. Nous nous sommes rencontrés et voilà comment j’ai été présenté officiellement à l’équipe quelques jours plus tard ».
Dans un premier temps, l’idée est que Nicolas soit présent sur un entraînement par semaine. « Je serai là pour strapper, donner un conseil si besoin, communiquer avec le staff technique. En fait, je veux juste apporter mon aide et partager avec eux mon expérience professionnelle ».
Nicolas Malek n’a rien signé. « Je me suis engagé moralement et je suis bénévole à 100 %. Tant que j’aurai la confiance des joueurs et des dirigeants et que j’aurai du plaisir à le faire, je répondrai présent ».
Pour son premier match « officiel » Nicolas a eu droit à une belle affiche, d’une intensité rare.
« C’était extraordinaire. J’avais cru comprendre que même à domicile les Hornets n’étaient pas favoris contre Hyères et même si je suis encore un néophyte, j’ai un match de basket assez proche des valides où les règles sont assez similaires. C‘était remarquable ».
S’il avait été libre pendant la semaine qui va conduire les Hornets en Allemagne (du 28 janvier au 2 février 2025) pour la première phase de la ligue des champions, Nicolas aurait bien fait le voyage à Lahn Dill, mais à la même période, son fils Tom (13 ans) fera son stage de 3ème dans une base militaire et il s’était déjà engagé. « Par contre, s’ils se qualifient pour la 2ème phase, je m’arrangerai pour être là car je sais qu’avec l’enchaînement des matchs, les corps sont mis à rude épreuve et c’est là qu’un kiné peut être utile ! ».
Pari tenu !