« C’est un de nos plus anciens partenaires » se plaît à souligner Alexandre FARRUGIA. Un engagement que le président des Hornets garde précieusement dans sa mémoire puisqu’il a débuté par une main tendue de la part de Madame COURTADE à l’un de ses joueurs, alors en difficultés pour trouver du travail.
« Nous venions de faire signer un excellent joueur algérien, mais nous devions lui trouver un emploi ce qui était loin d’être simple car ses papiers n’étaient pas encore régularisés. Seule Madame Courtade a accepté de l’accueillir dans son entreprise et de faire ce qu’il fallait pour régler son problème administratif. Et comme ce n’était peut-être pas encore assez, elle lui a offert un fauteuil. Pour le club, la venue de ce joueur de qualité a été un véritable déclencheur. Il a permis d’attirer d’autres joueurs de haut niveau et c’est à partir de là que notre club a commencé à gravir les échelons dans la hiérarchie nationale et européenne ».
Depuis le joueur a suivi d’autres chemins sportifs et professionnels mais le lien était tissé entre le club de handibasket du Cannet et Madame Courtade.
Malgré un agenda surchargé en raison de ses multiples fonctions au sein du groupe Leclerc et ses nombreux engagements associatifs et sportifs (*), Madame Courtade a bien voulu répondre à nos questions pour nous parler de son partenariat avec les Hornets du Cannet.
« En effet, je me souviens de ce premier contact avec le club par le biais de ce joueur étranger. J’avais fait ce qu’il fallait pour qu’il ait des papiers en règle avant de lui donner un emploi et c’est vrai aussi que je lui ai acheté un fauteuil ». Une « association » entre les Hornets et Madame Courtade qui ne s’est jamais arrêtée depuis. « Je ne crois qu’aux actions pérennes. Quand je m’engage dans quelque chose ou auprès de quelqu’un, je vais jusqu’au bout. Je pense être fidèle en ce que je crois ». Une fidélité que Madame Courtade concrétise chaque année par une aide financière, mais au-delà ce « coup de pouce » pécuniaire annuel, elle ne cache pas son admiration pour les joueurs mais aussi pour tous ceux qui œuvrent autour du club pour le maintenir à un tel niveau d’excellence. « Je suis extrêmement admirative devant les athlètes handisports et quand le club est venu me demander mon aide, je n’ai pas hésité une seconde. Quitte à soutenir des associations, je préfère qu’elles soient dans la proximité locale pour les aider à se développer. Je considère cela comme un devoir citoyen, civique, social, humain et cela correspondant aussi à mes convictions de chrétienne ».
Pourtant, au-delà de tout cela, Madame Courtade ne cache pas son profond respect pour ces sportifs hors normes, elle qui a souvent souffert, ri, pleuré, vécu des émotions extrêmes avec « ses filles » du Racing jusqu’à toucher les plus hautes étoiles européennes. « Face à leur dépassement de soi et leur rage de vaincre, je dis « chapeau bas ». Ils sont un bel exemple pour tout le monde et on ne peut que rester humbles devant tant de pugnacité ».
D’ailleurs, en dépit de ses nombreuses obligations dans le foot, l’orchestre PACA, l’hôpital Lenval et bien d’autres encore, Madame Courtade a promis de revenir voir jouer les Hornets. « Cela va être compliqué car tout le monde joue en même temps et je n’ai pas encore le don d’ubiquité, mais je vais essayer de me libérer au moins une fois dans la saison pour assister à un grand match ».
Voilà qui est dit et quand Madame Courtade s’engage, elle tient parole !
(*) Anny Courtade fut la présidente emblématique du Racing Club de Cannes. Club de volley féminin qu’elle a dirigé pendant 23 ans jusqu’à le conduire au firmament européen avec ses deux titres en ligue des champions et à imposer une suprématie nationale avec ses 20 titres de champions et ses 19 Coupes de France. Un palmarès d’exception qui fait du RCC le club le plus titré au niveau européen, masculins et féminins confondus. Après avoir laissé la main à Agostino Pesce, Anny Courtade a succédé, il y a tout juste un an, à Johan Micoud à la présidence de l’AS Cannes Football qui évolue en Nationale 3.