Passer du banc d’une équipe valide à celui d’une équipe en fauteuil et même si le basket reste le dénominateur commun, ce n’est pas donné à tout le monde.

En juin 2015, c’est le challenge que Daniel Paquet accepte de relever après avoir souhaité faire une coupure d’un an avec la compétition. « Je restais sur un échec en N2 (avec le CCAB du Cannet) et une saison très compliquée. J’avais besoin de me retrouver ». Une mise hors jeu qui n’aura finalement duré qu’une année car très vite Daniel Tupet, le manager général et Alexandre Farrugia, le président des Hornets du Cannet lui proposent de prendre la succession de Charles Zila.

Le temps d’une discussion en famille et celui d’étudier les difficultés d’un tel changement, Daniel Paquet décide de reprendre du service, même si ce n’est pas tout-à-fait dans le même registre.

Enfin c’est ce qu’il s’imagine, car aujourd’hui, l’ancien coach du centre de formation de l’Olympique d’Antibes et du CCAB met tout ce petit monde du basket dans le même panier.

Une force mentale supérieure

« Cela reste du basket avec des athlètes qui ont, eux aussi de fort caractères. La seule chose qui peut différencier les handis des valides, c’est qu’ils ont une force mentale supérieure ». Ce qui n’est pas fait pour déplaire à un coach qui a le goût de l’effort et du travail bien fait.

D’ailleurs, Daniel Paquet suggère aux basketteurs valides blessés à la cheville ou après une opération des croisés du genou de faire leur rééducation en fauteuil. Une double thérapie qui pourrait être physique et… mentale.

Même sport, mêmes athlètes. Jusque-là pas de grand changement à ce qu’il a connu précédemment. Alors ajoutons-y une difficulté supplémentaire dans la case « gestion humaine », puisque le basket en fauteuil permet d’aligner une équipe mixte.

Là encore, Daniel Paquet balaye l’obstacle. « J’ai deux joueuses qui évoluent à haut niveau (Florence Doumesche-Guedoun et Grace Wembolua participent actuellement à un regroupement à Voiron avec l’équipe de France féminine en vue de préparer le championnat d’Europe mi juin à Ténérife) et le seul souci que nous rencontrons est celui de la gestion du… vestiaire et des douches ».

Pour résumer cette première saison et celle en cours où le meilleur est à venir, le coach des Hornets ne cherche même pas ses mots.

La spontanéité du technicien, concentré sur ses prochains objectifs de fin de saison, revient naturellement.

« Je m’éclate vraiment car cela reste du haut niveau et ça m’a fait un bien fou de me retrouver dans ce groupe qui ne rechigne jamais aux entraînements et qui reste à l’écoute ».

Après sa saison « d’essai » et une mise en place qui s’est faite en douceur avec l’aide d’Eric Hernandez alors responsable de la préparation physique et de Daniel Tupet pour l’aider à prendre ses repères techniques, Daniel Paquet boucle l’année avec la récompense d’un titre en coupe de France (le deuxième pour les Hornets du Cannet). Un premier trophée dans sa vitrine personnelle en handibasket qu’il aimerait bien pousser pour faire de la place à deux ou trois autres d’ici le mois de mai.

Un futur très proche qui pourrait hisser les « handis » de Maillan sur les plus hauts sommets nationaux et pourquoi pas ajouter à leur palmarès une troisième étoile européenne en Willi Brinkmann.

Loin d’être un rêve inaccessible, Daniel Paquet veut bien se projeter sur cet avenir qui pourrait conduire son groupe en pleine lumière. Mais il sait aussi que rien ne sert de courir…

« Marche après marche », c’est à ce rythme que le technicien des Hornets entend faire avancer son équipe jusqu’à la finale de Coupe de France (le 22 avril contre Marseille du côté de Bordeaux), car il rappelle « qu’il faut aller jouer à Toulouse (le 1er avril) puis à Hyères (le 8) pour bien terminer la saison régulière avant de penser aux prochaines échéances ». Une sagesse que Daniel Paquet accompagne d’un cycle de travail placé sous le signe de la rigueur. « La vérité est sur le terrain. J’axe mon travail sur l’application. Nous devons être irréprochables sur les choses faciles comme les lancer-francs, les shoots intérieur et éviter les pertes de balles. Nous avons les moyens de nos ambitions. C’est à nous d’être encore plus forts dans nos têtes pour aller chercher ces titres ».

Les Prochains rendez-vous des Hornets Le Cannet :
01/04/2017 – 17h à  Toulouse – 17° journée du  championnat de France
08/04/2017 – 18h à Hyères – dernière journée du Championnat de France
22/04/2017 – 20h à Bordeaux contre Marseille – Finale de la Coupe de France
27 au 30/04/2017 – Phase de la Coupe d’Europe (Willi Brinkmann) en Turquie
13 & 14/05/2017 – À Meaux Final Four du Championnat de France (Hyères, Meaux, Le Puy, le Cannet)